Les présidents français Emmanuel Macron, égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le roi de Jordanie Abdallah II ont appelé lundi à un cessez-le feu « immédiat » et une libération de « tous les otages » à Gaza et mis en garde Israël contre les « conséquences dangereuses » d’une offensive à Rafah.
« La guerre à Gaza et les souffrances humaines catastrophiques qu’elle entraîne doivent cesser immédiatement », écrivent-ils dans une tribune parue dans quatre journaux, français (Le Monde), américain (Washington Post), jordanien (Al-Raï) et égyptien (Al-Ahram).
« Face au nombre intolérable de victimes (…) nous soulignons la nécessité urgente d’instaurer à Gaza un cessez-le-feu permanent », ont-ils martelé en appelant à la « mise en oeuvre immédiate et inconditionnelle » de la résolution du 2728 du Conseil de sécurité des Nations Unies en ce sens.
Les trois dirigeants insistent aussi sur « l’urgente nécessité de mettre en oeuvre l’appel du Conseil de sécurité pour la libération immédiate de tous les otages » détenus par le mouvement islamiste palestinien Hamas.
Les négociateurs des Etats-Unis, d’Egypte, du Qatar, d’Israël et du Hamas se sont retrouvés dimanche au Caire pour une énième tentative de parvenir à une trêve associée à une libération d’otages. Le média égyptien pro-gouvernemental Al-Qahera News s’est fait l’écho de « progrès significatifs » dans les discussions.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a de son côté annoncé lundi qu’une date avait été fixée pour une offensive sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, malgré l’opposition de Washington.
« Une telle offensive ne fera qu’accroître les pertes humaines et les souffrances, aggraver le risque et les conséquences d’un déplacement forcé massif de la population de Gaza et entraîner une menace d’escalade dans la région », avertissent les dirigeants français, égyptien et jordanien.