Plus de trois semaines après la démission du Premier ministre haïtien contesté Ariel Henry, la mise en place d’un conseil présidentiel de transition se fait toujours attendre en Haïti, en proie à l’instabilité politique et à la violence des gangs.
L’installation de cette formation qui doit prendre les rênes du pays a été retardée par des désaccords politiques, et fait à présent face à des obstacles juridiques, ont indiqué vendredi deux responsables politiques haïtiens à l’AFP.
De par sa nature exceptionnelle, sa création ne figure pas dans la constitution haïtienne, ce qui pose des questions sur sa légalité. Les forces politiques qui doivent le composer travaillaient donc vendredi à un accord encadrant l’existence de ce conseil, ont indiqué à l’AFP deux membres de ces partis.
La formation de ce futur organe dirigeant avait d’abord été retardée par des désaccords entre les personnalités devant le composer.
L’annonce de la future formation de ce conseil a été faite le 11 mars lors d’une réunion entre des représentants haïtiens et ceux de plusieurs pays et organisations dont la Communauté des Caraïbes (Caricom) au cours de laquelle le Premier ministre Ariel Henry a annoncé sa démission au moment, où le pays des caraïbes connaissait un regain de violences.
Le gouvernement sortant d’Ariel Henry a validé mercredi soir le projet de décret portant sur la nomination de ce conseil, ont affirmé vendredi des représentants haïtiens.
« Les partis ont jusqu’à ce soir pour transmettre ces deux documents à la Caricom qui se chargera de les remettre au gouvernement pour publication dans le journal Le Moniteur », le journal officiel, a précisé un membre du collectif du 21 décembre, groupe politique d’Ariel Henry.