L’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza par des largages aériens ou par la mer ne peut « pas se substituer » à la voie terrestre, a insisté jeudi la coordinatrice de l’ONU chargée de l’aide à ce territoire palestinien.
« J’ai parlé de l’importance de la diversification des routes d’approvisionnement terrestres. Cela reste la solution optimale: plus facile, plus rapide, moins chère, notamment parce que nous savons que nous avons besoin d’une aide humanitaire continue pour les habitants de Gaza sur une longue période », a déclaré Sigrid Kaag après une réunion à huis-clos du Conseil de sécurité.
Évoquant les récents largages aériens effectués par les Etats-Unis et d’autres pays, dont la Belgique, elle a salué un « symbole de soutien aux civils de Gaza, une preuve de notre humanité partagée ». « Mais c’est une goutte d’eau dans l’océan ».
Un Airbus A400M de la Défense belge a réalisé jeudi une première opération de largage d’aide humanitaire belge sur Gaza, avec des palettes de nourriture et d’eau.
« L’air et la mer ne peuvent pas se substituer à ce qui doit arriver par la terre », a insisté l’ancienne ministre néerlandaise, nommée en décembre suite à une résolution du Conseil réclamant une aide « à grande échelle » pour Gaza. Même si tout ce qui peut être « en plus, à ce moment critique, est très important ».
Elle a ainsi salué l’annonce américaine de construction d’un port temporaire à Gaza, afin d’acheminer par la mer de l’aide humanitaire, indiquant que d’autres « grands pays » allaient se joindre à ce « couloir maritime » partant de Chypre.
« Les membres du Conseil ont réaffirmé l’importance de répondre aux besoins humanitaires urgents à Gaza par toutes les voies possibles », a déclaré de son côté l’ambassadeur japonais Yamazaki Kazuyuki, qui préside l’instance en mars.