La Lituanie a fermé vendredi deux nouveaux postes de contrôle frontaliers avec le Bélarus, allié de la Russie, motivant sa décision par des menaces sur la sécurité nationale.
« Nous avons pris des mesures pour restreindre la circulation de personnes, de marchandises et de transport, quatre des six points de contrôle frontaliers avec le Belarus étant désormais fermés », a déclaré à l’AFP la ministre de l’Intérieur, Agne Bilotaite.
La Lituanie a fermé deux premiers postes frontaliers avec le Bélarus l’an dernier.
« Le voisinage précaire de la Russie, qui a lancé une agression militaire en Ukraine, et de son allié le Belarus, dont le régime non démocratique a utilisé les migrants comme outil de pression politique contre la Lituanie, rend nécessaire la prise de mesures de sécurité supplémentaires », a-t-elle dit indiquant que la Lituanie assistait, sur son sol, « à un accroissement de l’activité des services de renseignement bélarusses et russes ».
Désormais, deux points de contrôle fonctionnent avec ce pays, mais ils seront soumis à de nouvelles restrictions interdisant la circulation des piétons et des cyclistes.
Selon les gardes-frontières lituaniens, près de 390.000 citoyens bélarusses ont franchi la frontière l’année dernière, soit environ 50% de plus qu’en 2022.
La plupart de ces Bélarusses possédaient des documents de voyage de l’UE délivrés par la Pologne, selon les gardes-frontières.
Les relations entre la Lituanie et Minsk se sont détériorées après l’élection présidentielle de 2020 au Bélarus qui a assuré un nouveau mandat à l’homme fort du pays, Alexandre Loukachenko.
Depuis, la Lituanie a accueilli sur son sol Svetlana Tikhanovskaïa, la rivale de M. Loukachenko, ainsi que d’autres opposants et des dizaines de milliers d’autres citoyens bélarusses.