Des milliers de personnes se sont rassemblées samedi dans la capitale hondurienne pour manifester leur soutien à la présidente de gauche Xiomara Castro, deux ans après son entrée en fonction, a constaté l’AFP.
« Le peuple est avec toi », ont scandé des Honduriens brandissant des drapeaux rouges et noirs du parti Libertad y Refundacion (Libre, gauche) lors d’un meeting dans l’est de Tegucigalpa.
« Nous avons la plus forte croissance économique », « des crédits et des aides à la production dans les campagnes ont été approuvés et nous avons assaini les finances publiques », s’est félicitée la première femme présidente du Honduras dans un discours.
Mme Castro, épouse de l’ancien président Manuel Zelaya renversé en 2009, a ajouté que son gouvernement avait « augmenté le budget » de l’éducation, la santé, la sécurité et du soutien aux personnes « vulnérables ».
« Il y a une réelle réduction de la pauvreté », a-t-elle fait valoir, en référence à un récent rapport de l’Institut national des statistiques (INE) – contesté par l’opposition – selon lequel la pauvreté a été réduite de dix points.
Lorsqu’elle a pris ses fonctions le 27 janvier 2022, 74 % des quelque dix millions d’habitants du pays vivaient dans la pauvreté.
« Le pays allait très mal, elle ne peut pas faire les choses du jour au lendemain », a dit à l’AFP Rebeca Ponce, 34 ans, employée d’une agence de publicité, venue manifester car elle estime que la présidente a « tenu » ses promesses.
En août, des milliers d’opposants avaient manifesté dans les rues de la capitale et devant la présidence pour protester contre Mme Castro, accusée de vouloir implanter le « communisme » sans disposer des voix nécessaires au Congrès. Les opposants à Mme Castro disposent de 128 sièges au Congrès contre 50 seulement pour Libre.
