Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a souligné vendredi auprès d’un haut responsable chinois l’importance de « maintenir la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan », au moment où l’île autonome revendiquée par Pékin élit samedi son prochain président.
Brièvement de retour à Washington entre sa dernière tournée au Moyen-Orient et son déplacement au forum économique de Davos, le secrétaire d’Etat américain s’est entretenu avec Liu Jianchao, à la tête de la division internationale du Comité central du Parti communiste chinois.
Lors de cette entrevue, il « a réitéré l’importance de maintenir la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan et en mer de Chine méridionale », zone contestée et théâtre de récents incidents entre Pékin et Manille, a indiqué le porte-parole du département d’Etat américain Matthew Miller dans un communiqué.
Washington ne reconnaît pas Taïwan comme un Etat et considère la République populaire de Chine comme seul gouvernement légitime, mais apporte néanmoins à l’île une aide militaire importante.
Les Etats-Unis se disent en faveur d’un statu quo, selon eux garant de la paix.
Pour cette élection présidentielle scrutée, le vice-président taïwanais Lai Ching-te, aussi connu sous le nom de William Lai, issu du Parti démocrate progressiste (PDP, pro-indépendance), est donné favori à la succession de l’actuelle présidente Tsai Ing-wen, également du PDP. Les deux sont les bêtes noires de Pékin en raison de leurs positions en faveur de l’indépendance.
Les Etats-Unis, qui enverront une délégation informelle sur l’île après l’élection présidentielle, « estiment qu’il revient aux électeurs de Taïwan de décider de leur prochain dirigeant librement et sans ingérence extérieure », a déclaré jeudi le porte-parole du département d’Etat, Vedant Patel.