Le candidat de l’élection présidentielle taïwanaise Hou Yu-ih, du Kuomintang (KMT), a promis jeudi de ne pas « vendre » l’île à la Chine et de maintenir une relation forte avec les Etats-Unis, son « allié fidèle ».
L’élection à un tour, prévue samedi, opposera trois candidats: le vice-président sortant Lai Ching-te du Parti démocratique progressiste (DPP), Hou Yu-ih du KMT et Ko Wen-je du petit Parti populaire de Taïwan (TPP).
Le scrutin est suivi de près par Pékin, qui revendique Taïwan comme une de ses provinces, et Washington, principal soutien et fournisseur d’armes de l’île, et le résultat sera crucial pour l’avenir de leurs relations.
Le KMT, principal parti d’opposition, prône traditionnellement un rapprochement avec la Chine, suscitant les critiques du DPP, dont le candidat est favori des sondages et qui clame que Taïwan est déjà un État indépendant de facto.
S’exprimant lors d’une conférence de presse jeudi, Hou Yu-ih a dit rejeter les accusations du DPP d’être un candidat « pro-Chine et qui veut vendre Taïwan ».
« Taïwan est un pays démocratique et libre », a-t-il déclaré, et « quoi qu’en pense la Chine, ce que l’opinion publique à Taïwan veut que nous fassions c’est maintenir le statu quo ». La question de la « réunification » ne sera pas au programme s’il est élu, a-t-il aussi promis.
Le président chinois Xi Jinping avait assuré, dans son discours du Nouvel An, que la Chine serait « sûrement réunifiée ».
Ces dernières années, Pékin a accru sa pression diplomatique et militaire sur l’île, tandis que la présidente sortante Tsai Ing-wen, au pouvoir depuis 2016, a augmenté le budget de défense et les achats d’armes auprès des Etats-Unis.
S’il est élu, Hou Yu-ih « non seulement augmenter(a) les achats » d’armements, « mais aussi renforcer(a) la coopération militaire entre Taïwan et les Etats-Unis », a-t-il assuré jeudi.