Neuf personnes – six membres d’un groupe armé local et trois militaires congolais – ont trouvé la mort lundi lors de combats dans une localité de la province du Nord-Kivu (est de la République démocratique du Congo), ont rapporté des médias locaux, citant des sources sécuritaires.
Selon les sites d’informations Actualité.cd et Bisonews.cd, des accrochages ont opposé dans la matinée des soldats des Forces armées de la RDC (FARDC) et des miliciens du groupe Baraka Kopokopo dans la commune de Mangina, à 30 kilomètres à l’ouest de la ville de Beni, dans le nord du Nord-Kivu.
L’armée congolaise affirme avoir tué six de ces miliciens alors que trois de ses militaires ont aussi péri.
« Un groupe de jeunes appuyés par les miliciens Maï-Maï Baraka ont attaqué ce matin des militaires qui ont quitté Mangina en direction de la ville de Beni. Pendant le combat, trois militaires ont été tués sur le champ et six miliciens neutralisés », a indiqué aux deux médias une source sécuritaire bien informée qui a requis l’anonymat.
Le climat est tendu depuis quelques jours entre jeunes et militaires dans la commune de Mangina. Cette situation fait suite à l’appel d’un député de la zone qui aurait accusé les militaires des FARDC d’être à la base des massacres de onze civils dans le village voisin (mais situé dans la province de l’Ituri) de Basisale en décembre dernier.
Cette attaque avait été attribuée à des rebelles du groupe armé ougandais (ADF Forces démocratiques alliées), qui a prêté allégeance au groupe djihadiste Etat islamique (EI).