Une juge de New York a commencé à dévoiler mercredi soir les noms de personnes — victimes, proches, complices présumés — liées au financier américain Jeffrey Epstein accusé de crimes sexuels mais qui s’est suicidé en prison en 2019 avant d’être jugé.
Ces révélations de la justice fédérale à Manhattan, qui ont débuté par la publication de 40 documents judiciaires — pour un total d’un millier de pages — étaient prévues par une ordonnance du 18 décembre rendue publique le lendemain de la juge new-yorkaise Loretta Preska.
Cet acte judiciaire s’inscrit dans le cadre d’une procédure de diffamation entre l’ex-maîtresse et complice de Jeffrey Epstein, Ghislaine Maxwell, condamnée en 2022 à 20 ans de prison, et une plaignante américaine contre le couple, Virginia Giuffre.
La juge avait listé quelque 180 personnes — sous des numéros et le pseudonyme « Doe » — en ordonnant que leur identité soit « complètement » rendue publique « 14 jours » au plus tard après les 18 et 19 décembre, soit le 2 ou 3 janvier.
D’après le média britannique Daily News, qui avait révélé l’existence de cette liste, la plainte en diffamation de Virginia Giuffre contre Ghislaine Maxwell remonte à 2016 et avait été réglée l’année suivante.
Mais le journal Miami Herald avait alors agi en justice au civil pour avoir accès au dossier et enquêter sur le réseau Epstein.
Le financier déchu avait été arrêté en 2019.
Pour justifier le dévoilement de noms — dont des personnalités déjà citées dans la presse — la justice s’appuie sur le fait que certaines personnes sont facilement identifiables dans des interviews publiées ces dernières années.
Ghislaine Maxwell a été reconnue coupable en décembre 2021 à New York de trafic sexuel de mineures pour le compte d’Epstein et condamnée en juin 2022 à 20 ans d’emprisonnement.