AB InBev déclare dans une réaction « regretter l’action » menée par des syndicats internationaux devant son siège à Louvain. Le géant brassicole réaffirme toutefois « l’importance qu’il accorde au dialogue social avec ses employés et leurs représentants dans tous les marchés où il opère ». Quelque 200 personnes se sont rassemblées samedi pour protester contre la gestion du personnel du groupe.
AB Inbev reconnaît d’abord l’identité locale de l’industrie brassicole, « qui crée de la valeur et de l’emploi pour les communautés locales ». Le brasseur souligne, dans un communiqué, la croissance de sa part de marché en Belgique et en Allemagne au cours des dernières années, « malgré la baisse de la consommation de bière en général ».
Le groupe réfute en revanche les critiques selon lesquelles il ne se préoccupe pas suffisamment de ses employés en Belgique. « Les travailleurs des brasseries en Belgique comptent parmi les travailleurs les mieux payés de l’ensemble de l’industrie agroalimentaire et la main d’œuvre est restée stable depuis le début de l’année 2023 », assure-t-il.
En Allemagne, des licenciements sont en effet à prévoir, admet AB Inbev. « Dans le contexte de l’augmentation des coûts, de l’évolution des besoins des consommateurs et du rétrécissement du marché de la bière dans son ensemble, la décision de supprimer l’une des deux lignes d’embouteillage d’Issum (où se trouve l’usine Diebels, NDLR) était nécessaire. Nous avons travaillé, en collaboration avec les travailleurs et le comité d’entreprise, sur la manière dont les changements proposés peuvent être mis en œuvre de la manière la plus acceptable possible sur le plan social », conclut le brasseur.