En l’honneur du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, Manneken-Pis s’est vêtu samedi d’un nouveau costume lors d’une cérémonie officielle, en collaboration avec la Ville de Bruxelles et le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme.
Vers 12h00, l’emblématique « ketje » en bronze a élargi sa garde-robe pour se doter d’un habit bleu, couleur des Nations Unies. Le costume est une version miniature de l’uniforme qui protège les représentants de l’ONU lorsqu’ils opèrent en zone de conflit.
« Si ces droits nous paraissent aujourd’hui être évidents, ce n’est pourtant pas le cas partout dans le monde – c’est pourquoi il est essentiel de souligner l’importance de cette charte », a appuyé le conseiller communal de la Ville, Geoffrey Coomans de Brachène (MR).
« Ce texte, novateur à l’époque, s’est révélé être une réelle boussole symbolique, guidant les États vers le progrès et la justice sociale », a déclaré la représentante régionale du Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme, Elena Kountouri Tapiero, présente à la cérémonie. Celle-ci a néanmoins tenu à rappeler que « le respect des droits fondamentaux et de la dignité humaine constitue une lutte continue ».
Dimanche, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’Homme, cela fera 75 ans que la Déclaration Universelle du même nom existe. En effet, le 10 décembre 1948, l’Assemblée générale des Nations unies, encore naissante, adoptait la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
En entérinant ce texte, l’ONU reconnaissait non seulement des droits civils et politiques, mais également économiques et sociaux – droits fondamentaux « devant par ailleurs bénéficier d’une protection universelle » et s’appliquer à tous les êtres humains, faisant ainsi la promesse de reconstruire un monde meilleur après les horreurs de la guerre mondiale, l’Holocauste, la crise économique et la bombe atomique.