Les principaux pays sud-américains ont fait part jeudi de leur « profonde préoccupation » face à l’escalade de tension entre le Venezuela et le Guyana, appelant à « la recherche d’une solution pacifique ».
Dans un communiqué signé par les membres du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay) ainsi que par le Chili, la Colombie, l’Equateur et le Pérou, ces pays exhortent « les deux parties au dialogue et à la recherche d’une solution pacifique (…) afin d’éviter des initiatives unilatérales qui pourraient aggraver » la situation.
Le Venezuela et le Guyana sont engagés dans un litige autour de l’Essequibo, une région riche en pétrole sous administration guyanienne et revendiquée par Caracas.
« L’Amérique latine doit être un territoire de paix », poursuivent les pays signataires, préconisant « l’usage de tous les outils d’une longue tradition de dialogue ».
Ce communiqué a été publié au moment où se clôturait à Rio de Janeiro un sommet des chefs d’Etat du Mercosur.
La question y a été d’emblée évoquée par l’hôte de la réunion, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, dont le pays est voisin du Venezuela et du Guyana.
« Nous ne voulons pas de guerre en Amérique du Sud, nous n’avons pas besoin d’un conflit », a lancé Lula, disant suivre « avec une préoccupation croissante » la situation autour de l’Essequibo.