Gérald Darmanin a réclamé dimanche soir que les autorités « puissent demander une injonction de soins » pour une personne radicalisée suivie pour troubles psychiatriques afin de prévenir des passages à l’acte comme celui de l’assaillant du pont Bir Hakeim.
Le ministre de l’Intérieur s’exprimait sur TF1 à l’issue d’une réunion à Matignon consacrée à la sécurité après cette attaque au couteau samedi soir qui a coûté la vie à un touriste germano-philippin et blessé un Britannique et un Français.
L’assaillant « est adhérent à l’islam radical et il est malade psychiatrique. Il avait arrêté les soins à la demande de certains médecins », a rappelé M. Darmanin.
« Ce qu’il faut sans doute changer – on l’a vu autour de la Première ministre (Elisabeth Borne) – c’est que le pouvoir public, les préfets, les policiers puissent demander, exiger une injonction de soins, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui », a-t-il poursuivi.
Soulignant que les « policiers n’étaient pas des médecins », il a fait valoir qu’ils avaient « à gérer des personnes aux troubles psychotiques et adhérant à l’islam radical ».
Le ministre a insisté sur le fait que la France était « durablement sous le coup de la menace islamiste radicale ». « Il faut, a-t-il dit encore, avoir une réponse pénale extrêmement ferme. »