Quatre personnes ont été mises en examen (inculpées) samedi en France, notamment pour « homicide involontaire », et incarcérées après la mort d’un homme et d’une femme dans le naufrage de leur embarcation mercredi alors qu’ils tentaient de traverser la Manche pour rallier l’Angleterre, a appris l’AFP auprès du parquet de Boulogne-sur-Mer.
Ces personnes, deux Irakiens et deux Soudanais, ont également été mises en examen pour « aide à l’entrée et au séjour irrégulier en bande organisée », « blessures involontaires » et « mise en danger de la vie d’autrui ».
Au total, une douzaine d’individus ont été arrêtées après ce naufrage qui a coûté la vie a deux personnes.
Âgés d’une trentaine d’années, ces deux migrants se trouvaient à bord d’un bateau, où s’entassait une soixantaine de personnes, qui a chaviré peu après être parti vers 13h30 d’une plage entre Neufchâtel-Hardelot et Equihen-Plage (Pas-de-Calais), selon le parquet. Les 58 autres naufragés ont été ramenés à terre, certains en état d’hypothermie.
Il s’agit, selon la préfecture maritime de la Manche et de la Mer du Nord (Prémar), des septième et huitième décès en mer depuis le début de l’année « en lien avec le phénomène migratoire ». Les autres remontent au 12 août, quand six Afghans de 21 à 34 ans ont perdu la vie dans un naufrage, le plus meurtrier dans le détroit du Pas-de-Calais depuis celui du 24 novembre 2021. Au moins 27 migrants avaient alors péri.
Selon le parquet de Boulogne-sur-Mer, plusieurs embarcations sont parties de cette plage mercredi matin, malgré la présence des gendarmes, qui n’ont pas réussi à empêcher tous les départs.
D’après la Prémar, l’embarcation s’est trouvée en difficulté « à moins d’un kilomètre de la plage ».
Six bateaux ont été mobilisés, ainsi qu’un hélicoptère, afin de localiser les deux disparus qui n’ont ensuite pas pu être ranimés.