Le vice-président taïwanais Lai Ching-te, candidat favori à la présidentielle, a déclaré lundi avoir choisi l’ancienne envoyée de Taïwan aux États-Unis comme candidate à la vice-présidence lors des élections de janvier, sur fonds de tensions entre la Chine et les États-Unis.
Hsiao Bi-khim, 52 ans, l’ambassadrice de facto de Taipei aux États-Unis depuis 2020, est largement considérée comme une diplomate avisée et bien connectée qui navigue au milieu de tensions géopolitiques entre Washington et Pékin.
M. Lai a déclaré, dans un message sur Facebook, que sa future colistière avait « facilité des interactions étroites sans précédent dans les relations Taïwan-États-Unis au cours des dernières années ».
« Je crois que Bi-khim est sans aucun doute une leader dans la fonction diplomatique de Taïwan aujourd’hui et un talent diplomatique rare dans notre pays », a-t-il déclaré.
« Je suis convaincu qu’avec Bi-khim, nous réussirons à unir le consensus du peuple et à unir toutes les forces, au cours des ultimes 50 jours, pour remporter les élections et permettre à Taïwan de continuer à croître à un rythme régulier. »
Le ministère taïwanais des Affaires étrangères a également annoncé qu’il avait accepté la démission de Mme Bi-khim en tant que représentante auprès du Bureau de représentation économique et culturelle de Taipei (TECRO) à Washington.
Hsiao Bi-khim, que la Chine considère comme une « inconditionnelle de l’indépendance », a déjà été sanctionnée à deux reprises par Pékin.
La Chine, qui voit Taïwan comme partie intégrante de son territoire, s’est juré de ramener un jour l’île dans son giron, en recourant à la force si nécessaire.