Le ministre de l’Intérieur français Gérard Darmanin a affirmé lundi qu’une vingtaine d' »actes antisémites » avaient été relevés en France depuis l’attaque samedi d’Israël par le Hamas, allant de « propos menaçants » contre les juifs et Israël au déploiement de banderoles de soutien aux Palestiniens.
Gérard Darmanin, qui s’exprimait à l’issue d’une réunion avec les représentants de la communauté juive de France, a ajouté qu’il y avait eu « dix personnes interpellées » au cours des dernières 48 heures.
« Toucher à un juif en France, c’est toucher toute la République », a poursuivi M. Darmanin, en assurant du « soutien total » du gouvernement à la communauté juive et de « sa fermeté absolue » face aux actes antisémites.
Il a rapporté que ce week-end la plateforme de signalement Pharos avait reçu « plus de 700 signalements » de propos d’apologie du terrorisme ou d’incitation à la haine raciale sur internet. « Quarante-quatre signalements ont déjà été judiciarisés », a ajouté le ministre.
« Nous avons eu de la part de collectifs, d’associations parfois de partis politiques, des propos absolument ignobles appelant à la haine, à l’intifada, à l’apologie du terrorisme », a-t-il dit, sans citer de noms.
Dès samedi, il a été découvert des affichettes en soutien aux Palestiniens et à Villeurbanne, un grand tag de revendication « La Palestine aux Palestiniens » avec comme signature, la LJR (Ligue de la jeunesse révolutionnaire), a-t-on poursuivi de même source.
A Paris, des incidents ont été relevés devant des synagogues, comme dans le 18e arrondissement, où un homme a été interpellé dimanche pour apologie du terrorisme et insulte à caractère raciste, a-t-on appris d’une autre source policière.
A Sucy-en-Brie (Val-de-Marne), des tags ont été découverts dimanche sur les murs de la gare RER. Des inscriptions menaçantes contre Israël ont été relevées également à Epinay-sous-Sénart (Essonne).