La Norvège a annoncé vendredi qu’elle allait, sauf rares exceptions, fermer sa frontière aux véhicules immatriculés en Russie, un durcissement supplémentaire dû à la guerre en Ukraine.
Norvège et Russie partagent 198 kilomètres de frontière terrestre dans le Grand Nord ainsi que le poste-frontière Storskog-Boris Gleb qui, au sein de l’Espace économique européen (UE, Norvège, Islande, Liechtenstein), est le dernier point de passage encore ouvert aux Russes disposant d’un visa touristique.
« La Norvège est aux côtés de ses alliés dans la réponse à donner à la brutale guerre d’agression que la Russie mène en Ukraine », a déclaré la cheffe de sa diplomatie, Anniken Huitfeldt, dans un communiqué.
« Il est important que les sanctions soient efficaces pour que l’on puisse entraver autant que possible les revenus dont l’État russe a besoin pour financer la guerre », a-t-elle ajouté.
Le pays scandinave n’est pas membre de l’Union européenne mais a adopté la quasi-totalité des sanctions prises par Bruxelles depuis le déclenchement de la guerre le 24 février 2022.
En fermant sa frontière aux véhicules russes à compter de minuit (22h00 GMT) dans la nuit du 2 au 3 octobre, il imite une mesure déjà prise par les pays de l’UE limitrophes de la Russie (Finlande, Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne) conformément aux recommandations de la Commission européenne.
Moscou, de son côté, a dénoncé des restrictions « absurdes ».
L’interdiction ne porte que sur les véhicules de moins de neuf sièges et prévoit quelques exceptions telles que des cas d’urgence humanitaire et des voitures diplomatiques ou appartenant à des citoyens européens résidant en Russie.