La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, espère un déblocage rapide des discussions entre Etats membres sur la réforme de la politique migratoire dans l’UE, estimant que « tous les efforts doivent être faits » pour parvenir à un accord.
« Il est essentiel de résoudre la crise législative sur la migration », a exhorté la responsable maltaise, membre du Parti populaire européen (droite), lors d’un interview avec la « European Newsroom » qui regroupe des agences de presse européennes dont l’AFP.
L’un des textes du pacte sur la migration et l’asile présenté par la Commission européenne en septembre 2020, portant sur un système de solidarité obligatoire entre les Vingt-Sept en cas d’afflux massif de migrants aux frontières d’un Etat membre, est actuellement bloqué par des désaccords entre les pays.
La Hongrie, la Pologne, l’Autriche et la République tchèque s’y sont opposées en juillet, tandis que l’Allemagne, la Slovaquie et les Pays-Bas se sont abstenus, ce qui empêche d’atteindre la majorité nécessaire pour une adoption.
La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a redit dimanche ne pas pouvoir accepter ce texte, affirmant qu’il « inciterait de facto à nouveau à l’acheminement d’un grand nombre de réfugiés non enregistrés vers l’Allemagne en cas de crise ».
Pour mettre la pression sur les Etats membres et les pousser à se mettre d’accord, le Parlement européen a en réponse décidé la semaine dernière de mettre sur pause les négociations sur deux autres règlements du paquet migratoire visant à renforcer la sécurité aux frontières extérieures.
La présidente du Parlement européen s’est toutefois voulue « confiante » et « optimiste », affirmant espérer une percée rapide sur ce règlement « crise », « cette semaine ou la semaine prochaine », afin que l’ensemble du pacte migratoire puisse être adopté avant les élections européennes de juin 2024.