La guérilla de la dissidence des Forces armées révolutionnaires de Colombie, l’EMC-FARC, a annoncé vendredi la suspension de ses « actions offensives » dans toute la Colombie, indique un communiqué de ce mouvement.
Cette annonce intervient quelques heures à peine après un attentat à la voiture piégée contre un poste de police, le deuxième en 48 heures, qui a fait une dizaine de blessés dans le très troublé département du Cauca (sud-ouest), une zone d’influence de cette dissidence des FARC qui rejette l’accord de paix signé en 2016 avec la guérilla marxiste.
L’EMC-FARC (pour « état-major central ») « offre au peuple colombien, comme moyen immédiat pour réduire la violence contre les populations civiles (…) la suspension des actions offensives sur le tout le territoire national » contre l’armée et la police, indique un communiqué de ce groupe, publié par ses réseaux habituels de communication.
Le groupe armé « ordonne à toutes ses unités de suspendre ses actions (…) à compter du 22 septembre », et ceci jusqu’au 8 octobre, date de l’entrée en vigueur théorique du cessez-le-feu convenu avec le gouvernement.
Selon la dissidence, « il existe un plan militaire à grande échelle du ministère de la Défense, dirigé contre notre commandement, plan contre lequel des actions offensives et défensives ont été menées contre la force publique ».
Mercredi, un attentat à la voiture piégée avait visé une autre station de police à Timba, une localité voisine de ce même département du Cauca, tuant deux civils.
L’EMC-FARC est engagée dans des pourparlers avec le gouvernement et des négociations sont censés débuter le 8 octobre en même temps qu’un cessez-le-feu bilatéral.
Ces derniers mois ont été marqués par un regain d’activités de ce groupe contre les forces de sécurité et pour tenter d’accroitre son emprise territoriale.