Avec une opposition muselée et les voix protestant contre le conflit en Ukraine réprimées sans ménagement, les élections régionales en Russie dimanche s’annoncent sans suspense, alors que Moscou tente de légitimer ses annexions en Ukraine en faisant voter les territoires occupés.
Kiev et ses alliés occidentaux ont d’ores et déjà dénoncé des scrutins « illégaux » dans l’est et le sud de l’Ukraine.
Depuis plus d’un an et demi, des milliers de Russes ont eux été condamnés, parfois à de lourdes peines, pour avoir protesté contre la politique du Kremlin chez son voisin.
L’issue de ces élections, réparties sur trois jours — de vendredi à dimanche, ce dernier étant considéré comme le jour principal du vote –, et organisées pour désigner des gouverneurs, des députés régionaux et des élus municipaux, ne devraient ainsi pas faire de surprises.
Mais celles-ci interviennent cette fois à quelques mois de l’élection présidentielle prévue début 2024, qui pourrait conforter Vladimir Poutine au pouvoir jusqu’en 2030.
Aucune réelle opposition « hors-système » n’est représentée: les opposants sont soit en prison, soit en exil.