Le Museum aan de Stroom (MAS), situé à Anvers, a inauguré jeudi sa nouvelle exposition permanente intitulée « Ville en guerre ». À partir de témoignages et d’objets, elle raconte comment Anvers a vécu et survécu à la Seconde Guerre mondiale (1940-1945).
Comme le reste de la Belgique, Anvers a rapidement été prise par les Allemands, en mai 1940. La ville n’a pas été épargnée par l’horreur de la guerre dans les années qui ont suivi. De nombreux habitants ont fui, les droits humains et les libertés fondamentales ont été bafoués, des pénuries alimentaires ont fait rage, les citoyens juifs et les dissidents ont été discriminés et déportés. À la fin de la guerre, Anvers a été la cible de bombardements lourds et meurtriers. Entre-temps, certains ont rejoint la résistance, tandis que d’autres se sont rangés du côté des forces d’occupation.
L’exposition « Ville en guerre » tente de rassembler toutes ces histoires de manière chronologique et thématique, en mettant l’accent sur les témoignages de victimes. Des histoires sont relatées, parmi lesquelles celles des résidents juifs Natan Ramet, Harry Klagsbald, et de la résistante Octavie Van Gaever.
En outre, des objets, témoins du passé également, sont visibles : le tablier d’un enfant qui a survécu à une attaque à la grenade, un poteau d’exécution et un missile V1 offert par les États-Unis après la guerre.
« Nous ne glorifions ni ne condamnons, mais les victimes occupent une place centrale dans l’exposition », note l’échevine de la Culture, Nabilla Ait Daoud (N-VA). « Nous racontons un récit historique important, qui reste d’ailleurs d’actualité : en Ukraine, la liberté de l’Europe est une fois de plus en jeu », a-t-elle ajouté.
Cette exposition est l’un des projets menés par la Ville en souvenir des victimes de la Seconde Guerre mondiale. Un autre monument sera également érigé l’année prochaine.