Les forces de défense érythréennes (FDE) ont commis des crimes de guerre et peut-être des crimes contre l’humanité dans la région du Tigré, juste avant et juste après la signature d’un Accord pour la cessation permanente des hostilités (ACPH) entre le gouvernement fédéral éthiopien et le Front populaire de libération du Tigré (FPLT) en novembre 2022, indique lundi Amnesty International dans un nouveau rapport.
Le rapport démontre que des soldats des forces de défense érythréennes (FDE), alliées au gouvernement fédéral éthiopien, se sont rendus coupables de viols, d’esclavage sexuel, d’exécutions extrajudiciaires et de pillage.
Amnesty International s’est entretenue avec des témoins, des victimes des violences et des membres de familles de victimes, qui ont témoigné des exécutions extrajudiciaires d’au moins 20 civils, principalement des hommes, par les FDE dans le sous-district de Mariam Shewito entre le 25 octobre et le 1er novembre 2022.
Une personne travaillant dans l’aide sociale qui a recensé les exécutions extrajudiciaires dans le sous-district a par ailleurs fourni une liste avec les noms de plus de 100 personnes qui auraient été victimes d’exécutions extrajudiciaires pendant cette période, mais Amnesty International n’a pas pu corroborer de manière indépendante tous ces cas à distance.
Par ailleurs, le rapport affirme que pendant près de trois mois suivant la signature de l’ACPH, des soldats des FDE ont violé et réduit en esclavage sexuel des femmes et ont soumis 24 civils à des exécutions extrajudiciaires dans le sous-district de Kokob Tsibah.