Le coup d’État en cours au Gabon n’est pas de même nature que celui survenu fin juillet au Niger, a indiqué jeudi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, en soulignant le calme qui règne dans ce pays et l’absence de nécessité d’évacuer les ressortissants européens.
« Évidemment, les coups d’État militaires ne sont pas la solution, mais il ne faut pas oublier qu’au Gabon, il y a eu des élections entachées d’irrégularités », a commenté M. Borrell, à son arrivée à Tolède (Espagne) à une réunion informelle des ministres européens des Affaires étrangères.
Au contraire de la situation au Niger, l’Europe ne prévoit pas d’évacuer ses ressortissants au Gabon. « La situation est calme, nous ne voyons pas de risque de violences, aucun pays n’a manifesté de préoccupation ».
Des militaires putschistes ont annoncé mercredi avoir mis « fin au régime en place » au Gabon et avoir placé en résidence surveillée le président Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 14 ans, juste après l’annonce officielle de sa victoire à la présidentielle organisée samedi.