« C’est un immense soulagement après un combat aussi long et compte-tenu de son état physique et psychologique« , a déclaré vendredi à l’AFP Blandine Brière, après la libération de son frère Benjamin. Il était détenu en Iran depuis mai 2020.

« On évite un drame. Je n’ai pas de mot pour décrire la joie ressentie« , a-t-elle ajouté par téléphone, soulignant que c’était « la fin d’une terrible épreuve ». « Mais nous pensons bien sûr énormément aux autres Français toujours retenus en Iran en espérant une issue heureuse pour eux aussi très bientôt« , a-t-elle également réagi.
Le Franco-irlandais Bernard Phelan a lui aussi été libéré vendredi. « Nous ne pouvons pas vous dire à quel point nous sommes soulagés. Tant de personnes ont été impliquées pour que ce moment arrive et nous voulons toutes les remercier« , a déclaré dans un communiqué adressé à l’AFP sa soeur Caroline.

« Bernard a été retenu en captivité pendant plus de 200 jours, c’est pourquoi nous vous demandons d’avoir la gentillesse de lui laisser un peu de temps et de repos pour qu’il puisse se reconstruire« , a-t-elle ajouté, précisant que la famille n’accepterait « pas de demandes d’interview pour le moment« .
La ministre française discute avec l’Iran pour libérer « tous les Européens détenus »
Côté belge, ces libérations font évidemment penser à Olivier Vandecasteele, emprisonné depuis plus d’un an en Iran. La ministre des Affaires étrangères a justement abordé la question des autres Européens détenus par Téhéran. « Nous allons continuer à travailler en Européens à la libération de nos ressortissants, ils sont encore quatre, et tous les ressortissants européens, trop nombreux hélas, détenus sans raisons en Iran« , a-t-elle assuré au cours d’un point de presse en marge d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Stockholm.
La Belgique cherche à obtenir la libération du travailleur humanitaire Olivier Vandecasteele, arrêté le 24 février 2022 à Téhéran puis condamné pour « espionnage ». Elle pourrait intervenir en échange du retour à Téhéran d’un diplomate iranien, Assadollah Assadi, condamné en Belgique en 2021 à vingt ans de prison pour un projet d’attentat qui devait viser un rassemblement du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI, coalition d’opposants), en France en 2018.