samedi, mai 24, 2025

Macron appelle Poutine à « revenir autour de la table des discussions »

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Emmanuel Macron a exhorté mercredi soir le président russe Vladimir Poutine à « revenir autour de la table des discussions », dès le début d’un entretien télévisé largement consacré à la guerre en Ukraine et ses conséquences pour les Français.

« Aujourd’hui, d’abord, Vladimir Poutine doit cesser cette guerre, respecter l’intégrité territoriale de l’Ukraine et revenir autour de la table des discussions », a affirmé le président français sur France 2, reprochant à son homologue d’avoir fait le « choix » d' »installer » l’Europe « dans la guerre » avec ses frappes de missiles des derniers jours et la mobilisation pour renforcer son armée. Celui qui, malgré les critiques y compris ukrainiennes, n’a jamais rompu le dialogue avec le maître du Kremlin depuis l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février, a assuré qu’il continuerait de lui parler « à chaque fois que cela sera nécessaire ». « A un moment donné, j’espère le plus tôt possible, il faudra que toutes les parties prenantes reviennent à une table de discussions« , a-t-il ajouté, tout en reconnaissant que ce ne sera pas dans les « prochaines semaines« .

« Moins on en parle, plus elle est crédible »

Le président Macron a insisté sur le fait qu’une négociation serait, in fine, aussi dans « l’intérêt » de Kiev, et a promis de nouvelles armes, à savoir des systèmes de défense anti-aériens. Il a adressé également une mise en garde au président du Belarus Alexandre Loukachenko, l’un des principaux alliés des Russes, en assurant qu’il aurait des « problèmes » s’il s’engage plus encore dans le conflit.

Interrogé par la journaliste Caroline Roux, dont il inaugurait la nouvelle émission politique « L’Événement« , Emmanuel Macron a estimé qu’il fallait « éviter toute escalade du conflit« , pour qu’il ne s’étende pas à un pays voisin de l’Ukraine et pour empêcher le recours par Moscou à des armes chimiques ou nucléaires. Mais le chef de l’État, qui a promis de « dire la vérité » aux Français sur les implications du conflit, a préféré botter en touche sur la menace nucléaire agitée par le maître du Kremlin, rappelant seulement que la France était également un pays « doté » de la bombe atomique et croyait en la « dissuasion ». « Moins on en parle », plus elle est crédible, a-t-il glissé en substance.

Avec cette heure d’interview à un moment de grande écoute, en grande partie consacrée au conflit qui bouleverse le monde, le président français s’est prêté à un exercice inédit: une fois n’est pas coutume, les sujets internationaux, souvent relégués en fin d’émission, ont eu cette fois la vedette. Les enjeux sont d’autant plus lourds que la guerre entre dans une nouvelle phase, avec des frappes russes massives depuis lundi sur le territoire ukrainien et des menaces directes du Kremlin sur les Européens qui soutiennent Kiev.

Faisant un détour par la politique intérieure, le chef de l’État français a prévu un retour à la normale « dans le courant » de la semaine prochaine sur le front des carburants, alors que les Français sont confrontés à des difficultés croissantes d’approvisionnement en raison des grèves dans les raffineries. En égratignant au passage la CGT, qui doit « permettre au pays de fonctionner ». La dernière interview télévisée d’Emmanuel Macron, déjà placée sous le signe des risques de pénurie et de la « sobriété » énergétique, remontait au 14 juillet.

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