Pour la réduction du taux des mariages d’enfants et le relèvement de l’âge du mariage des filles de 16 à 18 ans comme celui des garçons, le réseau des jeunes pour la promotion de l’abandon de l’excision et des mariages d’enfants mène le combat. Une rencontre de plaidoyer avec les parlementaires et les élus locaux vient d’être organisée par ce réseau à Kolda, ce mardi 7 décembre. L’activité s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet de promotion des droits des filles et des femmes mis en œuvre dans les régions de Kolda et Sédhiou où le taux des mariages d’enfants reste encore élevé, selon le secrétaire exécutif de ce projet Hyacinthe Coly.
« Les filles mariées à l’âge de 16 ans sont encore immatures. Le plus souvent, elles ne se sont pas préparées à la vie de couple ». Pis, « après le mariage, elles sont tout bonnement retirées de l’école. Ce qui réduit leur chance d’avoir un emploi à l’avenir », a expliqué M Coly à ces hommes et femmes leaders du Fouladou rencontrés. A cela s’ajoutent « les conséquences au plan santé qui font que certaines victimes de mariages précoces ou forcés sont traumatisées et parfois portes des séquelles, si elles ne décèdent pas en donnant la vie ».
Lui emboitant le pas le directeur du CDEPS de Kolda soutient que les conséquences ne situent pas qu’au plan de la santé. Pour Papa Aliou Sarr, « C’est l’autonomisation de ces jeunes filles victimes de mariages ou grossesses qui est hypothéquée puisqu’il leur est difficile d’entreprendre et d’exercer des activités génératrices de revenus à cause de leur emploi de temps chargé en tant que femme au foyer ».
Toutes choses qui font que ces parlementaire et élus municipaux de kolda réagissent favorablement à ce plaidoyer. « Nous devons tous nous engager pour le relèvement de l’âge du mariage des jeunes filles. Nous nous engageons en tant qu’élu pour dire stop aux mariages d’enfants », a laissé entendre le premier adjoint au maire Daouda Sidibé qui a porté leur parole
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