(Belga) La Fédération des chasseurs de l’Orne, qui reproche au cinéaste Luc Besson de laisser proliférer des cerfs sur sa propriété normande causant ainsi des dégâts sur les cultures, a été à nouveau déboutée par la justice française de sa demande d’indemnités.
Dans un arrêt rendu jeudi dont l’AFP a obtenu copie, la cour d’appel de Caen estime que les chasseurs ne démontrent pas « que la prolifération des cervidés sur le domaine appartenant à M. Besson est à l’origine des dégâts » dont ils demandent réparation. Elle condamne la Fédération départementale des chasseurs de l’Orne à payer à M. Besson la somme de 2.500 euros de frais de justice. « Luc Besson est bien entendu très réjoui de cette décision qui constate objectivement la vérité des faits », a commenté Jean-Marc Descoubès, avocat de Luc Besson dans un message à l’AFP. « La juridiction a examiné tous les détails de l’affaire et a démontré que Luc Besson n’a commis aucune faute en ne chassant pas dans sa propriété. » La Fédération départementale des chasseurs de l’Orne, qui a indemnisé des exploitants agricoles des dégâts commis sur leurs récoltes, réclamait 105.621 euros au réalisateur de Nikita, propriétaire de 160 hectares dont 84 hectares de bois à la Trinité des Laitiers (Orne). Les chasseurs reprochent au cinéaste d’être responsable des dégâts causés à dix agriculteurs entre 2014 et 2019, en raison de son refus de chasser ou de faire chasser le gibier sur sa propriété, notamment les cerfs. Pour la cour d’appel de Caen, les constats d’huissiers présentés par les chasseurs ne démontrent « pas que les dégâts constatés proviennent de cervidés présents en trop grande quantité sur la parcelle de M. Besson ». « Certaines parcelles impactées sont très éloignées du domaine Besson », note la cour alors même que le domaine de M. Besson est bordé par deux massifs forestiers, notamment la forêt de Saint Evroult d’une superficie « de plus de 600.000 hectares ». Me Descoubès s’est dit « très heureux » pour M. Besson et « pour les grands animaux de la forêt ». « La forêt est à eux avant d’être aux hommes (…) Vive la vie sauvage ! », a lancé l’avocat. En décembre 2019, le tribunal d’instance d’Argentan avait déjà donné raison à Luc Besson contre les chasseurs. (Belga)