vendredi, avril 19, 2024

Peut-on vivre toute sa vie au chômage? Un chômeur peut-il renoncer à une offre ? RTL INFO a vérifié

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Ces derniers jours, la question des droits des chômeurs a beaucoup agité le débat public. Le président des libéraux flamands a proposé de forcer les demandeurs d’emploi à avoir travaillé au moins 20 ans avant de pouvoir bénéficier de la pension minimum. Quant au président des libéraux francophones, il a lui dénoncé le fait que les chômeurs puissent « renoncer à des offres d’emplois dans des secteurs où l’on manque de main d’œuvre ».

Pourtant, si l’on parle beaucoup des droits des chômeurs, on oublie qu’ils ont aussi une série de devoirs, de contraintes, d’obligations, qui, s’ils ne sont pas respectés, débouchent sur des sanctions : de l’avertissement à la suspension des allocations, voire l’exclusion du chômage.

Notre journaliste Antonio Solimando démêle le vrai du faux. 

Un chômeur peut-il renoncer à une offre d’emploi sans encourir de sanction ?

NON. Si l’emploi proposé était convenable. Il ne peut pas non plus refuser une proposition de formation, venant du Forem. S’il refuse, il s’expose à une suspension de 4 à 52 semaines de suspension d’allocations, voire à une exclusion en cas de récidive.

Le chômeur peut-il attendre passivement qu’on lui fasse une offre ?

NON. Il est tenu de rechercher activement de l’emploi. Il doit prouver qu’il envoie son CV, demande des entretiens, se rend à des concours. Plusieurs contrôles de cette recherche active d’emploi ont lieu chaque année. Les sanctions en cas de manquement sont la suspension ou l’exclusion des allocations de chômage.

Peut-on vivre toute sa vie au chômage ?

NON. Les allocations de chômage ne sont pas limitées dans le temps. Mais pour y avoir droit, il faut avoir travaillé. Avant, on pouvait percevoir des allocations d’insertion toute sa vie sans avoir travaillé, à partir de sa sortie d’école. Mais ce système a été abandonné : les allocations d’insertion sont limitées à trois ans, et leurs bénéficiaires doivent aussi prouver qu’ils recherchent activement de l’emploi.

Ces dernières années, on compte en moyenne 20.000 suspensions d’allocations ou exclusions du chômage à l’échelle du pays selon les chiffres de l’ONEM. Il s’agit de personnes ayant refusé un emploi, une formation, abandonné une formation ou qui n’ont pas prouvé qu’elles recherchaient activement du travail.

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