(Belga) Pour la moitié des indépendants touchés par la crise du coronavirus, le droit passerelle simple est insuffisant, ressort-il d’une enquête de l’Union des classes moyennes (UCM), citée dans La Libre Belgique mardi.
Selon l’UCM, depuis mars 2020, près de 430.000 indépendants ont fait appel au droit passerelle, soit plus de 4 indépendants sur 10. Le dispositif a été prolongé jusqu’à la fin du mois de septembre. L’UCM craint que cette mesure de soutien soit revue à la baisse par la suite et que le double droit passerelle passe à la trappe. Pourtant, d’après l’enquête qu’elle a réalisée en mai, le double montant est indispensable. Sur les 675 répondants, 62 % ont eu recours au droit passerelle, dont 29,7 % durant plus de quatre mois. Et parmi ces 62 %, le montant simple (1.290 euros par mois, NDLR) s’est avéré insuffisant pour plus d’un indépendant sur deux (53,6 %), alors qu’il est jugé vraiment suffisant par 26,3 %. Le montant double (2.580 euros par mois, NDLR), lui, s’est avéré encore insuffisant pour 13,6 %, alors qu’il est jugé suffisant par 43,2 %. À noter que ce sont surtout les indépendants actifs dans les secteurs du commerce, de l’événementiel et de l’Horeca qui estiment le double montant insuffisant. La moitié (51,9 %) des bénéficiaires du droit passerelle ont indiqué avoir notamment utilisé les indemnités versées pour maintenir leur activité à flot, par exemple pour couvrir les frais fixes, alors qu’il s’agit d’une mesure de soutien du pouvoir d’achat, et pas d’une mesure d’aide aux entreprises, qui dépendent, elles, des autorités régionales. L’UCM réclame donc le maintien de la possibilité d’un montant doublé pour le droit passerelle. « Au gouvernement, tout le monde ne semble pas convaincu que ce dispositif à deux étages reste nécessaire, explique Renaud Francart, du service d’études de l’UCM. Mais notre enquête montre que c’est le cas. Ces 2.600 euros sont utiles. Si à l’automne on referme, on aura besoin du même niveau d’indemnisations. » Comme les autres organisations représentatives des indépendants, l’UCM plaide non seulement pour une prolongation du dispositif au moins jusqu’à la fin de l’année et pour le maintien du montant doublé, mais aussi pour une réforme du dispositif, afin de mieux coller à la réalité du terrain. (Belga)