Les militaires ont arrêté le président et le Premier ministre par intérim du Mali la semaine dernière et ont fait pression sur eux pour qu’ils démissionnent, faisant dérailler une transition vers des élections démocratiques après qu’un autre coup d’Etat militaire en août dernier a évincé l’administration précédente.

L’ancien vice-président Assimi Goïta, un colonel à la tête du coup d’Etat d’août et de la révolte de la semaine dernière, a été déclaré président vendredi.

L’Union africaine a appelé à « un retour sans entrave, transparent et rapide à la transition dirigée par des civils… faute de quoi, le Conseil n’hésitera pas à imposer des sanctions ciblées », a déclaré le Conseil de paix et de sécurité de l’UA.

Craintes pour la lutte contre les islamistes

Les voisins du Mali et les puissances internationales craignent que la dernière révolte ne mette en péril l’organisation de l’élection présidentielle en février et ne compromette la lutte régionale contre les militants islamistes, dont certains sont basés dans le nord du Mali.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a appelé dimanche le Mali à nommer un civil comme nouveau Premier ministre et a annoncé la suspension de la participation du Mali à l’organisation régionale.