lundi, juillet 21, 2025

Deux ans de l’incendie de Notre-Dame de Paris: où en sont les travaux?

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« Un immense travail accompli Â»: Deux ans jour pour jour après l’incendie de Notre-Dame, Emmanuel Macron s’est rendu jeudi sur le toit Ă©ventrĂ© de la cathĂ©drale pour encourager les experts mobilisĂ©s dans ce chantier titanesque et une course contre la montre pour ĂŞtre rendue au culte le 16 avril 2024.

De 47 m de hauteur, sous un ciel bleu parsemĂ© de nuages, le prĂ©sident contemple le trou bĂ©ant au milieu de la splendeur gothique, rĂ©sultat de l’effondrement de la flèche sous l’action des flammes, le 15 avril 2019. Il loue « l’immense travail accompli Â» en deux ans et la « fiertĂ© collective Â» de voir la « Grande Dame Â» reprendre corps, mais insiste-t-il: « il va falloir tenir nos objectifs Â».

Casque blanc sur la tête, combinaison grise et masque noir, c’est la première fois que le chef de l’Etat, accompagné de la maire de Paris Anne Hidalgo, revient officiellement sur les lieux depuis que la toiture et la flèche sont parties en fumée. Mais cette fois, il a pu observer au plus près l’ampleur de la tâche, à laquelle 35 entreprises sont dévolues, pour tenir l’objectif de 2024.

L’échafaudage préexistant déformé par l’incendie a été enlevé à l’automne et une plateforme installée autour du toit du transept éventré. Acheminés par un ascenseur, entre 80 et 200 charpentiers, échafaudeurs, cordistes, suivant les tâches à effectuer, se hissent chaque jour sur le célèbre monument.

Pierres instables

En ce moment, ils sont 130, dirigĂ©s par une vingtaine d’architectes, Ă  s’atteler avec prudence. « Il y a des endroits très fragiles, comme lĂ  oĂą la flèche s’est fracassĂ©e et a fracassĂ© la voĂ»te Â», explique l’architecte en chef Philippe Villeneuve.

De la plateforme, des cordistes s’élancent en rappel pour maçonner les pierres instables des voĂ»tes du choeur. Une phase de sĂ©curisation indispensable « pour Ă©viter que les Ă©chafaudeurs ne prennent des risques lorsqu’ils vont dĂ©monter ces bouts de voĂ»te Â», explique M. Villeneuve.

C’est lĂ  mĂŞme que s’érigera la nouvelle flèche, reconstruite Ă  l’identique de celle ajoutĂ©e par Viollet-le-Duc au XIXe siècle. Dès 2024? « Tous les matins, je me lève dans cet objectif-lĂ  Â», veut croire M. Villeneuve, son successeur. « Viollet-le-Duc l’a montĂ©e rapidement. Il n’y a pas de raison qu’avec nos moyens modernes, on n’y arrive pas. Â»

Après être redescendu du toit et passé par le choeur, Emmanuel Macron, son représentant spécial pour la reconstruction, le général Jean-Louis Georgelin et Anne Hidalgo ont repris un ascenseur pour arriver sous les voûtes.

A la croisĂ©e des transepts, l’un des charpentiers Ă  l’oeuvre sur les voĂ»tes temporaires formule un voeu. « J’espère que ce sera, comme le veut la tradition, le plus jeune ouvrier de la sociĂ©tĂ© qui posera le coq Â» sur la flèche de la cathĂ©drale.

2024, objectif maintenu

« Nous tiendrons le dĂ©lai Â» de rendre Notre-Dame au culte et Ă  la visite en 2024, a affirmĂ© plus tĂ´t sur France Inter le gĂ©nĂ©ral Georgelin, « ce qui ne veut pas dire que tout sera terminĂ© Â». La restauration de certaines chapelles sera « peut-ĂŞtre Â» encore en cours « et, bien sĂ»r Ă  l’extĂ©rieur il y aura des travaux Â», a-t-il prĂ©venu.

Quelque 833 millions d’euros ont été recueillis pour cette restauration grâce à une collecte nationale et internationale qui a rassemblé 340.000 donateurs.

Si Mme Hidalgo, qui s’est dite « optimiste Â» sur les dĂ©lais, et M. Macron mettent de cĂ´tĂ© leurs diffĂ©rends quand il s’agit de Notre-Dame, deux adversaires politiques, les leaders du Rassemblement national, Marine Le Pen, et de Debout la France!, Nicolas Dupont-Aignan, ont demandĂ© sur Twitter: « OĂą en est l’enquĂŞte? Â»

Deux ans après, les enquêteurs ont terminé leurs investigations dans les décombres, mais une longue phase d’analyse des prélèvements doit encore s’étendre sur plusieurs mois pour essayer de déterminer l’origine du sinistre.

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