Le milliardaire sud-africain Patrice Motsepe, candidat à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF), devrait s’investir sans tarder pour mener véritablement campagne s’il veut être élu à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF), ont analysé les chroniqueurs sportifs Mamadou Gaye et Thomas Kwenaite dans les colonnes du quotidien sud-africain Sowetan.
M. Gaye est un journaliste ivoirien basé en Afrique du Sud depuis plusieurs années. Thomas Kwenaite, chroniqueur influent dans l’industrie sud-africaine des médias, est également écrivain.
« En Afrique, votre argent ne vous donnera rien, ce dont vous avez besoin, c’est de nouer des relations avec les gens », a expliqué Modou Gaye, expert média de la CAF.
« La seule façon pour Motsepe de gagner cette victoire est de faire du porte-à-porte. S’il pense qu’il peut donner un chèque pour gagner » cette élection, il doit oublier cette option », a-t-il dit à propos du milliardaire sud-africain, propriétaire des Mamelodi Sundowns.
Selon Gaye, un intervenant régulier sur les chaines sud-africaines, « pour espérer diriger la CAF, vous ne pouvez pas vous asseoir confortablement en Afrique du Sud et dire : laissez-moi leur envoyer un billet en classe affaires ou dans mon jet ».
Il y a aussi que contrairement aux autres candidats, « Motsepe n’a pas une expérience électorale dans les instances dirigeantes du football », alors que « pour une élection comme celle de la présidence de la CAF, vous devez avoir les bonnes personnes », a indiqué le journaliste ivoirien.
« Vous devez comprendre les dynamiques », a ajouté le chroniqueur ivoirien, rappelant que Danny Jordaan, le président de la Fédération sud-africaine de football (SAFA), qui a parrainé la candidature de Motsepe, « a lui-même échoué à toutes les élections dans le football africain ».
Patrice Motsepe doit en conséquence « se mettre au travail et mettre sur place son équipe de campagne », à l’image des autres candidats, l’Ivoirien Jacques Anouma, le Sénégalais Augustin Senghor et le Mauritanien Ahmed Yahya, souligne Mamadou Gaye.
Il met aussi en avant « le manque de connaissance de Motsepe par les délégués de la CAF en dehors de le savoir en tant que milliardaire et propriétaire de club qui peut se retourner contre le président des Downs ».
Interrogé par la même publication‚ Thomas Kwenaite estime que « Motsepe qui a reçu le parrainage et le soutien du président de la Fédération nigériane de football, Amaju Pinnick, a de bonnes chances » et se présente à cette élection en « un véritable outsider ».
« De toute évidence, la réduction du nombre de candidats » est un atout de moins pour Motsepe, suite à la suspension du président sortant de la CAF Ahmad, « mais il est tout à fait juste aussi que la politique puisse jouer un rôle clé dans la détermination du prochain président de la CAF », a déclaré Kwenaite.
« À mon avis, les quatre candidats sont assez forts mais dans le même temps, on ne peut pas commencer à porter des jugements tant que les quatre n’ont pas passé par le processus de vérification du comité d’éthique » de la FIFA, a ajouté le journaliste sud-africain.
« Patrice Motsepe a une chance, mais il doit impliquer le président Cyril Ramaphosa qui se trouve être aussi son beau-frère », a suggéré le journaliste sud-africain.
La première chose que devrait donc faire Motsepe « est d’aller rencontrer le président pour qu’il soutienne officiellement sa candidature », ce qui serait, dit-il, « la meilleure manière de donner du crédit et du poids à cette candidature ».
Le président sud-africain étant par ailleurs actuellement à la tête de l’Union africaine, il peut plus facilement vendre la candidature de Motsepe à ses homologues.
La SAFA, la Fédération sud-africaine de football avait annoncé la candidature de Patrice Motsepe à la présidence de la CAF le 9 novembre dernier.
APS