(Belga) Le secteur économique et financier doit reconnaître que l’héritage de la ségrégation raciale pèse toujours sur la richesse des Afro-américains, et agir pour que les institutions cessent de perpétrer ces injustices, a dit vendredi un responsable de la Banque centrale américaine (Fed).
« Le monde de l’économie et de la finance doit reconnaître que l’influence de la race est multidimensionnelle et persiste dans le temps », a plaidé Raphael Bostic, président de l’antenne d’Atlanta de la Réserve fédérale américaine. « Nous devons regarder nos institutions +sous le capot+ », plaide-t-il, estimant que cela pourra permettre de « trouver des moyens plus créatifs et précis d’incorporer la race dans nos modèles, nos estimations et nos explications ». Pour, in fine, modifier les politiques et « aboutir à des changements significatifs et durables », espère-t-il. « Notre rôle est crucial pour affronter les inégalités historiques et institutionnelles du système financier », a encore souligné Raphael Bostic, seul responsable Afro-américain de la Fed. Car, il en est persuadé, « quelque chose de plus fort doit arriver » pour réduire les inégalités. Il relève que les progrès ont jusqu’à présent été lents, et que la richesse des ménages blancs reste 10 fois supérieure à celle des ménages noirs. Sensiblement comme il y a 100 ans, déplore-t-il. Les manifestations qui ont démarré en juin à travers les Etats-Unis sous la bannière « Black Lives Matter » (Les vies noires comptent) ont mis en lumière les fortes inégalités historiques dans le pays, qui ont été exacerbées par la crise. (Belga)