(Belga) Promettant de rétablir « la loi et l’ordre », Donald Trump est arrivé mardi à Kenosha, théâtre de plusieurs nuits d’émeutes après qu’un policier y a tiré à bout portant sur un Afro-Américain, Jacob Blake, un acte qui a ravivé la vague de protestation historique contre le racisme aux Etats-Unis.
« Nous allons les aider », a promis le président républicain en direction de commerçants, devant un magasin brûlé de cette ville du Wisconsin, un Etat appelé à jouer un rôle clé lors de la présidentielle du 3 novembre. « Ces hommes ont fait un travail formidable », a-t-il ajouté en montrant des policiers, près de bâtiments en ruines. Emblème des divisions traversant le pays, Donald Trump a souri et salué les partisans qui l’applaudissaient au passage de son convoi présidentiel, sous haute sécurité, dans les rues de Kenosha, tandis que des manifestants du mouvement « Black Lives Matter » (« Les vies noires comptent ») le huaient. Les deux groupes échangeaient des invectives et criaient leurs slogans. Craignant une nouvelle poussée de tensions dans un pays à vif, le gouverneur démocrate du Wisconsin, Tony Evers, avait demandé au président républicain de ne pas venir: « l’heure n’est pas à la division ». Mais Donald Trump a rejeté l’idée que sa visite pourrait aggraver les tensions entre communautés. Au contraire, « je pense que cela aide parce que je défends la loi et l’ordre », a déclaré le républicain, qui fait campagne avec ce message sécuritaire. Le 45e président des Etats-Unis a laissé entrevoir la possibilité qu’il rencontre la famille de Jacob Blake, cet Afro-américain de 29 ans grièvement blessé de sept balles tirées vers lui à bout portant, devant ses enfants, pendant une interpellation le 23 août. « Je ne sais pas encore », a-il dit juste avant de s’envoler pour le Wisconsin. (Belga)