(Belga) Les commerçants ambulants n’étaient pas fixés sur leur sort vendredi soir à l’issue de la conférence de presse du gouvernement sur les premières phases de la sortie du confinement. « Il n’y a rien de décidé. Nous ne faisons pas partie des commerces, donc, à ce jour, nous ne sommes même pas sûrs de reprendre notre activité le 11 mai », a indiqué samedi soir Léonard Monami, président de la fédération nationale des commerçants ambulants.
Les autorités ont opté pour une ouverture progressive des commerces, le 4 mai aux professionnels et le 11 mai au grand public. Rien n’a été dit cependant sur les commerçants ambulants qui animent les marchés hebdomadaires en plein air. « Nous sommes prêts à reprendre. Nous demandons quelques mesures de précautions et les commerçants sont disposés à porter un masque », explique M. Monami. Lors de la reprise, les commerçants attendent notamment des communes une mise à disposition de barrières Nadar afin d’empêcher les clients d’entrer en contact avec la marchandise. « La police et des stewards doivent également être mobilisés afin de contrôler entre autres le respect de la distance sociale », ajoute le président de cette fédération affiliée à l’Union des Classes moyennes. En Wallonie, 15.000 personnes environ sont actives dans le domaine dont 6.000 patrons. Le contexte actuel est difficile. « Avant le confinement, il y a eu plusieurs week-ends de tempête lors desquels le chiffre d’affaires a été mauvais pour nous », souligne M. Monami. Il a eu vent sur les réseaux sociaux de l’intention de certains collègues de mener le 11 mai une action de blocage au centre commercial de Châtelineau (Charleroi) si jamais ils ne pouvaient pas reprendre leur activité. La fédération ne cautionne pas de telles actions, « mais il est difficilement compréhensible que des centres commerciaux puissent ouvrir et pas les marchés », conclut Léonard Monami. (Belga)