jeudi, avril 25, 2024

8 Mars à Kolda : Zoom sur les potières de Boky Maoundé

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Ces potières originaires du village de Boky Maoundé dans le département de Kolda passent la journée internationale de la femme devant leurs canaris. Un choix qui se justifie par le fait qu’elles ignorent tout de cette journée qui leur est dédiée. Koldanews qui est allé à leur rencontre a pu recueillir pour vous leurs conditions  travail.

« Nous ne savons pas qu’il existe une telle journée dédiée aux femmes » a fait savoir une des potières,  Maboula Aïdara,  trouvée devant ces canaris, vases, encensoirs, couscoussières exposés entre le Commissariat de police et la préfecture, au centre-ville de   la capitale du Fouladou. Madame Aïdara est subitement devenue à l’aise quand nous l’avions  demandé de parler des conditions de travail de ces céramistes du Fouladou qui manie bien la terre cuite.

« La pénibilité », le maître mot de son récit. D’abord, « un chemin de croix de plus de 10 km que nous faisons  à pied. Une fois sur le site, nous nous servons de pioches pour creuser la terre afin d’y extraire l’argile qui nous permet de fabriquer ces récipients », a-t-elle expliqué. Et comme la confection ne se fait pas sur place, « nous transportons le sable jusqu’à la maison la plupart du temps sur nos têtes. Celles qui ont la possibilité de payer un charretier souffrent moins ». Ensuite, une fois la fabrication terminée, « nous allons à la recherche de bois mort et de l’écorce  sèche pour cuire la terre. Nous passons la journée à faire ce travail actuellement ». Puis « nous amenons les canaris en vente à Kolda à l’aide des cars de transport en commun ».  

C’est pourquoi, Maboula Aïdara et ses collègues souhaitent bénéficier d’un appui en matériel car « tout le travail se fait à la main ». Ces potières ont exprimé aussi un besoin d’équipement en charrettes pour leur faciliter le transport de l’argile. Elles rêvent également  de renforcement de capacités pour plus de qualification afin d’aller à la conquête d’autres marchés plus importants. Car, dit-elle, « malgré la pénibilité des travaux ces femmes ne gagnent pas grand-chose. Ici, la poterie reste une simple occupation pendant la saison sèche. Alors que notre ambition, c’est de devenir des professionnelles de ce métier que nos parents nous ont appris ».

ismaila.mansaly@koldanews.com

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