Un comité régional de développement (CRD) de partage sur la mortalité maternelle au Fouladou s’est tenu hier à Kolda nous apprend Sud Quotidien. Les différents acteurs se sont retrouvés pour mesurer la distance à parcourir pour en finir avec ces chiffres effarants. Les résultats s’améliorent mais il reste beaucoup à faire.
Le décompte est macabre, 48 femmes ont perdu la vie en donnant naissance en 2017 dans la région de Kolda, et ce chiffre ne prend en compte que les cas notifiés, connus au niveau de la santé. Rarement celles mortes dans les maisons sont enregistrées.
Selon le Médecin-chef de région, Dr Yaya Baldé, Kolda est une région enclavée où le tableau sanitaire est encore très insuffisant en termes de plateau technique, de ressources humaines et matérielles. En effet, dans une région très vaste dépourvue de spécialistes, indique-t-il, le combat est très compliqué. Kolda a un besoin urgent en médecin anesthésiste réanimateur mais aussi d’un second pédiatre et d’un second gynécologue. Par ailleurs, le bloc opératoire de Médina Gounass n’est toujours pas fonctionnel.
Beaucoup de décès sont souvent dus à un manque de sang et l’absence de moyens pour les transferts. L’enclavement de certaines zones imposent souvent l’évacuation de femmes en travail à l’aide de charrettes ou motos. Les techniciens souhaitent aujourd’hui que les structures puissent disposer de kits d’urgences d’évacuation. Quant au Dr Yaya Baldé, il lance un appel afin que la communauté s’implique notamment pour le don du sang. Aujourd’hui, avec l’appui conséquent du niveau central et celui des partenaires, l’on peut faire le diagnostic et des propositions pour faire face aux maux. Avec les audits qui sont régulièrement faits pour continuer à aller de l’avant, il est possible de franchir les gaps pour arriver à zéro décès maternel, a t-il déclaré.
Source : Sud Quotidien