mardi, janvier 21, 2025

Escalade entre la Corée du Nord et les Etats-Unis: Iront-ils jusqu’à la guerre?

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La Maison Blanche a balayé comme autant d’absurdités les propos de la Corée du Nord qui a accusé Donald Trump de lui avoir « déclaré la guerre », assurant aussi être prête à se défendre en abattant les bombardiers américains.

« Tous les Etats membres (de l’ONU) et le monde entier devraient clairement se rappeler que ce sont les Etats-Unis qui ont les premiers déclaré la guerre à notre pays », a lancé lundi à des journalistes à New York le chef de la diplomatie nord-coréenne, Ri Yong Ho.

Il répondait au président américain qui a prévenu au cours du weekend sur Twitter que le régime nord-coréen n’en « aurait plus pour très longtemps » s’il continuait à se montrer menaçant.

M. Ri, qui a participé à l’assemblée générale de l’ONU, a déclaré que la communauté internationale souhaitait que « la guerre des mots » ne « se transforme pas en véritables actions ».

Mais « Trump a affirmé que nos dirigeants n’allaient plus être au pouvoir pour longtemps ». « La question de savoir qui ne restera pas là longtemps va trouver une réponse ».

« Nous n’avons pas déclaré la guerre à la Corée du Nord et, franchement, une telle suggestion est absurde », a rétorqué Sarah Huckabee-Sanders, porte-parole de l’exécutif américain.

Les craintes suscitées par les programmes balistique et nucléaire de Pyongyang ont dominé les débats à l’ONU. S’y ajoute la peur que cette surenchère rhétorique ne déclenche une guerre accidentellement.

Samedi, dans une démonstration de force, les Etats-Unis ont fait voler leurs avions près de la Corée du Nord, ajoutant la pression militaire aux tensions verbales.

« Voler partout »

« Depuis que les Etats-Unis ont déclaré une guerre à notre pays, nous avons tous les droits pour prendre des contre-mesures, y compris d’abattre des bombardiers stratégiques, même s’ils ne se trouvent pas encore dans l’espace aérien de notre pays », a menacé le ministre nord-coréen.

« Nous avons le droit de voler, de naviguer et d’opérer partout dans le monde où c’est légalement permis », a fait valoir le Pentagone.

D’après le renseignement sud-coréen (NIS), cette présence des bombardiers B-1B Lancer ne semblait pas avoir été décelée par Pyongyang. Mais depuis, le Nord a renforcé ses défenses côtières.

« La Corée du Nord a déplacé ses avions de guerre et a renforcé ses défenses sur sa côté orientale », a déclaré Lee Cheol-Woo, président de la Commission parlementaire du renseignement.

Face à la rhétorique belliqueuse, Séoul a appelé à calmer le jeu. Il faut « éviter une escalade ultérieure des tensions ou des affrontements militaires accidentels qui pourraient rapidement dégénérer », a dit à Washington la ministre sud-coréenne des Affaires étrangères, Kang Kyung-Wha.

La Corée du Sud avait déjà laissé transparaître son malaise lorsque le président américain avait menacé de « détruire totalement » la Corée du Nord si ce pays attaquait les Etats-Unis lors de sa première allocution à la tribune des Nations unies.

Séoul est à une cinquantaine de kilomètres de la frontière qui divise la péninsule.

A l’ONU, Donald Trump avait aussi qualifié le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un « d’homme fusée » embarqué dans une « mission suicide ».

« Gâteux »

Au même endroit, Ri Yong Ho avait déjà dénoncé ces propos, qualifiant le président américain de « personne dérangée » et « mégalomane ».

Kim Jong-Un lui-même s’est livré à une attaque personnelle contre M. Trump, accusé d’être « un gâteux mentalement dérangé ».

Ces échanges verbaux, d’une violence rare, ont suscité de multiples appels au calme, notamment de Moscou.

« Quand vous avez une aggravation de la tension, de la rhétorique, alors vous avez un risque d’erreur » qui peut conduire « à de mauvaises compréhensions », a réagi lundi le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric. « La seule solution est une solution politique ».

Vendredi à l’ONU, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait réclamé que les cerveaux échauffés « se refroidissent ». Il faut privilégier « l’approche raisonnable et non émotionnelle – au lieu d’avoir une cour d’école où les enfants se battent sans que personne ne puisse les arrêter ».

En un peu plus d’un mois, le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé deux séries de sanctions économiques (les 5 août et 11 septembre) chaque fois plus sévères pour contraindre Pyongyang à revenir à la table des négociations. Washington a pris le 21 septembre de nouvelles sanctions économiques unilatérales.

« Notre objectif reste le même; nous cherchons une dénucléarisation pacifique de la péninsule coréenne », a fait valoir la Maison Blanche, évoquant une « pression économique et diplomatique » aussi forte que possible.

La semaine dernière, le Nord a menacé de procéder à un essai de bombe H dans l’océan Pacifique. Ce serait « une démonstration choquante d’irresponsabilité », a jugé le secrétaire américain à la Défense, Jim Mattis. Sans répondre à une question lui demandant s’il s’agirait alors d’un acte de guerre.

Source: RTLMONDE

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