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Allocution d’Ousmane Tanor Dieng à la cérémonie d’installation du haut-conseil des collectivités territoriales 

Ne ratez pas!

(Diamniadio, 31 octobre 2016)

Excellence Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Premier ministre,
Monsieur le Président du Conseil constitutionnel,
Monsieur le premier Président de la Cour suprême,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Honorables Députés,
Mesdames et Messieurs les Hauts Conseillers,
Mesdames et Messieurs les Présidents de Conseil départemental,
Mesdames et Messieurs les Maires,
Monsieur le Président de l’Association des Départements du Sénégal,
Monsieur le Président de l’Association des Maires du Sénégal,
Messieurs les Chefs religieux et coutumiers,
Mesdames et Messieurs les membres du secteur privé et de la société civile,
Excellences Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique et Représentants d’organisations internationales au Sénégal,
Mesdames et Messieurs, distingués invités,

Chaque fois que la République est restée fidèle à ses idéaux, l’éclat de ses valeurs a brillé sur nos institutions. La cérémonie de ce jour en constitue une parfaite illustration en ce sens qu’elle s’inscrit dans notre tradition républicaine à laquelle nous restons attachés parce qu’elle garantit la permanence de notre modèle démocratique et la stabilité de notre Nation. Aussi, est-ce avec émotion que je m’adresse à vous qui avez tenu à témoigner votre attachement à la République en étant présents, ici, aussi nombreux dans ce Centre International de Conférence auquel le Président Macky SALL a bien voulu donner le nom de Abdou DIOUF.

C’est un acte de toute beauté qui nous va droit au cœur et je tiens à vous redire toute la gratitude des militantes et des militants du Parti Socialiste.

Je voudrais remercier très sincèrement Son Excellence Monsieur le Président de la République Macky SALL qui, par sa présence, donne plus de solennité et de magnificence à cette cérémonie.

Je voudrais également remercier les personnalités ici présentes en leurs rangs, qualités et titres respectifs.

Je tiens à adresser mes remerciements aux autorités religieuses et coutumières qui, par leur présence, nous apportent leurs prières et bénédictions.

Je ne peux manquer en pareille circonstance de remercier ma famille, mes proches, mes amis, mes camarades et tous ceux avec qui je partage une vie faited’engagement et de patriotisme et dont l’affection, l’amitié et le soutien ne m’ont jamais fait défaut malgré les vicissitudes de la vie.

J’associe à mes remerciements les invités ainsi que nos chers compatriotes qui ont tenu à être présents parmi nous ou qui le voulaient mais ne l’ont pas pu pour diverses raisons.

Monsieur le Président de la République,

Au moment de prendre fonction, je suis habité par un sentiment d’humilité parce que vous m’avez choisi parmi d’autres pour présider cette nouvelle institution, qualifiée d’institution de la République par la Constitution, qui compte tant de femmes et d’hommes ayant les aptitudes à exercer cette fonction. Je suis également porté par un sentiment de fierté parce que je sais, et vous savez, que l’acceptation de l’honneur que vous me faîtes ne doit rien à un quelconque reniement sur les valeurs auxquelles je reste fidèle. En outre, je mesure la responsabilité qui est la mienne car je sais que la mission que vous me confiez n’est pas une sinécure mais un sacerdoce.

C’est fort de tous ces sentiments que je voudrais vous exprimer, Monsieur le Président de la République, mes remerciements les plus émus et vous témoigner ma profonde gratitude pour cette marque de confiance. Je tiens aussi à saluer votre sens de l’Etat, votre esprit républicain et le volontarisme de votre action à la tête de notre cher pays ainsi qu’en attestent les nombreuses et ambitieuses actions mises en œuvre depuis votre accession au pouvoir. Vos qualités d’homme d’Etat combinées à votre leadership au plan national, africain et international ont permis à notre pays de s’engager durablement dans la voie d’une émergence qui concilie la consolidation de l’Etat de droit, le dynamisme économique, le progrès social et la solidarité.

Je tiens également à remercier très sincèrement pour leur confiance les populations et les élus du Département de Mbour, et parmi eux ceux de la Commune de Nguèniène dont je porte avec fierté le mandat.

Votre confiance m’oblige. Je la porterai comme une exigence tout au long de mon mandat sans excès ni faiblesse.

Excellence Monsieur le Président de la République,
Mesdames et Messieurs en vos rangs et qualités,
Chers collègues,
Distingués invités,

La singularité de la cérémonie de ce jour tient à sa dimension historique, dimension historique qui découle de son caractère fondateur. Nous sommes réunis pour procéder à l’installation du Haut Conseil des Collectivités territoriales, cette nouvelle institution qui, en plus d’enrichir le dispositif institutionnel de notre pays, vient irriguer davantage notre système démocratique. En effet, le Haut Conseil des Collectivités territoriales constitue un laboratoire où sera expérimentée la démocratie locale au niveau d’une assemblée où tous les ordres de collectivités locales sont représentés. La création du Haut Conseil des Collectivités territoriales procède de votre volonté, Monsieur le Président de la République, d’approfondir la décentralisation, volonté à laquelle le peuple sénégalais a massivement adhéré en approuvant les réformes constitutionnelles par voie référendaire le 20 mars dernier.

La création de cette institution est également significative de votre attachement à contribuer au renforcement des collectivités locales. A cet égard, je tiens à saluer votre engagement déterminé à faire de la décentralisation un levier pour réformer l’Etat. Votre volonté, en tant qu’initiateur de l’Acte III, s’inscrit dans le sillage des actes posés en la matière par vos illustres prédécesseurs, notamment les Présidents Léopold Sédar SENGHOR (père de l’Acte I), Abdou DIOUF (promoteur de l’Acte II) et Abdoulaye WADE.En effet, dès l’accession de notre pays à la souveraineté internationale, le Sénégal s’est résolument engagé dans la voie de la décentralisation en plaçant les collectivités locales au cœur de la conception et de la réalisation des politiques publiques locales, synonymes de responsabilisation des populations et d’approfondissement de la démocratie.

Depuis cette période, toutes les lois sur la décentralisation, adoptées étape après étape, ont eu pour objectifs d’impulser le développement à partir de nos territoires et de rénover notre démocratie au moyen de nouvelles dynamiques inclusives capables de mobiliser et de valoriser les citoyens. Il est vrai que conçue pour impliquer et responsabiliser les populations dans la gestion des affaires locales, la décentralisation s’est faite progressivement en procédant par affinement et par approfondissement. Aujourd’hui, la décentralisation est devenue une option irréversible marquée par des avancées remarquables en 1972 d’abord et en 1996 ensuite pour aboutir à la loi n° 2013 – 10 du 28 décembre 2013 portant Code général des Collectivités locales adoptée par l’Assemblée nationale à l’initiative du Gouvernement. Cette réforme majeure s’inscrit dans la continuité et la poursuite des réformes antérieures en corrigeant les faiblesses constatées dans leur mise en œuvre. C’est à l’aune de cet objectif qu’il faut saisir la refondation de l’action territoriale de l’Etat à travers l’Acte III de la décentralisation et l’institution du Haut Conseil des Collectivités territoriales.

Excellence Monsieur le Président de la République,
Mesdames et Messieurs en vos rangs et qualités,
Chers collègues,
Distingués invités,

Le Haut Conseil des Collectivités territoriales constitue l’aboutissement du long processus de maturation de notre système de décentralisation. Il est le dernier maillon du processus institutionnel de la décentralisation en attendant d’autres avancées dans ce domaine où il y aura toujours à faire.

On ne le soulignera jamais assez. L’institution d’une chambre des collectivités locales était rendue nécessaire par le niveau de décentralisation dans notre pays. C’est entre autres une des raisons pour lesquelles elle figure parmi les conclusions des Assises nationales et dans les recommandations de la Commission nationale de Réforme des Institutions présidées par le Professeur Amadou Makhtar MBOW. Hors de nos frontières, cette institution est fortement recommandée par les organisations africaines régionales et sous régionales et par Cités et Gouvernements locaux Unis d’Afrique (CGLUA) pour renforcer le dialogue avec les élus locaux.

A ce titre, il est important de rappeler que, réuni en sa vingt-cinquième session à Malabo en 2014, le Conseil exécutif de l’Union Africaine a créé le Haut Conseil des Collectivités locales de l’Union Africaine sur proposition de Son Excellence Monsieur Macky SALL, Président de la République du Sénégal, qui s’y était engagé en présidant l’ouverture du 6ème Sommet Africités à Dakar en 2012.

Bien plus qu’un maillon de plus dans notre système de décentralisation, le Haut Conseil des Collectivités territoriales est une nécessité de gouvernance parce qu’il consacre la gestion inclusive et participative de nos territoires. Cette institution établit le lien entre l’Etat et les acteurs territoriaux, les collectivités locales, les entreprises, les associations etc.. Elle consacre la permanence du dialogue, dialogue dans lequel seront réalisés les compromis nécessaires pour un développement équilibré du territoire ainsi que le reflète la composition jeune, féminisée et diversifiée du Haut Conseil des Collectivités territoriales.

En effet, lorsque je regarde cette assemblée, je vois des visages de tous genres, de tous âges. Je réalise ainsi que cette assemblée, c’est aussi le visage des départements, des villes, des communes. Je réalise, en fait, qu’elle porte un visage aux couleurs du Sénégal.

Chers collègues, je perçois l’émotion qui peut vous étreindre à cet instant précis. Cette émotion somme toute naturelle, c’est celle des pionniers qui s’engagent dans une œuvre fondatrice. C’est un honneur de siéger dans cette nouvelle assemblée, et je voudrais adresser mes vives félicitations à chacune et à chacun d’entre vous et former pour vous tous mes vœux de pleins succès dans cette nouvelle mission au service de la Nation sénégalaise. Pour chacun d’entre nous, siéger au Haut Conseil des Collectivités territoriales est donc un honneur. C’est aussi une exigence qu’il faut porter avec responsabilité et engagement. Car même si je reste persuadé qu’elles ne sont pas au-dessus de nos capacités, les tâches qui nous attendent sont exigeantes.

Dans cette œuvre pionnière, notre tâche première, c’est d’avoir une compréhension claire des missions assignées au Haut Conseil des Collectivités territoriales. Et lorsque ces missions seront mieux assimilées, chacune et chacun d’entre nous pourra convaincre de l’importance de cette nouvelle chambre dans l’ordonnancement institutionnel de notre pays. Nous devons mener cet effort de vulgarisation avec sérénité et responsabilité pour déconstruire les clichés, les présupposés, les idées reçues et autres analogies faciles. C’est ainsi que nous deviendrons les premiers garants de cette institution.

Mais, chers collègues, c’est surtout dans notre capacité à nous hisser à la hauteur des exigences de notre mission que nous pourrons convaincre de l’utilité du Haut Conseil des Collectivités territoriales qui, au regard de la liste impressionnante de ses missions et attributions objet du titre I de la loi organique relative à son organisation et à son fonctionnement, a vocation à accompagner le Gouvernement dans la politique de décentralisation, d’aménagement et de développement du territoire.

En partant de nos diverses expériences, il s’agit de confronter les principes à la réalité en tenant compte du vécu de nos collectivités locales, de leurs spécificités, de leurs difficultés mais aussi de leurs potentialités et des opportunités à leur portée. Notre mission nous confie la charge de donner plus de résonnance à la voix des territoires pour un développement équilibré, inclusif, durable et solidaire du territoire national. Cette mission nous engage à construire une réflexion collective, argumentée, documentée et chiffrée pouvant aboutir à des avis motivés qui pourraient, le cas échéant, inspirer et aider le Président de la République dans la définition de la politique de décentralisation.

Car comme vous le savez, nos collectivités locales sont en attente de réponses à bien des questions. Sans prétendre à l’exhaustivité, vous me permettrez d’en citer quelques- unes : la fiscalité locale, les financements innovants, les fonds de la décentralisation, la mise en place d’un fonds de péréquation etc. … Sur toutes ces questions, il nous faut trouver des réponses afin de rendre le système financier des collectivités locales plus compréhensible pour le contribuable, plus efficace pour les collectivités locales, plus lisible pour l’Etat et plus promoteur de développement durable.

D’autres questions intéressent les collectivités locales telles les compétences des différents ordres de gouvernance du territoire tant dans leur contenu que dans la clarification des niveaux de compétences en vue d’une meilleure cohérence de l’action locale, la promotion de l’intercommunalité par la contractualisation, l’érection des pôles territoires avec en ligne de mire la notion de territoire pertinent pour optimiser et valoriser toutes les potentialités et ressources locales, la fonction publique locale, le statut de l’élu local, les rapports entre l’Etat et les collectivités locales, la coopération décentralisée qui doit permettre aux collectivités locales de tirer le meilleur avantage des relations avec les partenaires au développement, et enfin la citoyenneté afin de donner un nouveau souffle démocratique au pays par le biais de cette école de la démocratie qu’est la décentralisation.

Toutes ces questions doivent être traitées par notre assemblée dans leur nécessaire connexion avec la politique d’aménagement du territoire. En effet, la territorialisation des politiques publiques qui, je le rappelle, est au cœur de la réforme initiée par l’Acte 3 de la décentralisation, exige que nous arrivions à définir « l’optimum territorial », l’échelle territoriale pertinente pour la mise en œuvre de l’action publique. Dans l’optique du développement équilibré et durable, l’aménagement du territoire comme instrument de symbiose des hommes, de leurs espaces et de leurs ressources, devrait permettre de corriger les distorsions spatiales, les variations et autres inégalités entre les territoires, mais aussi de réaliser l’équilibre structurel et fonctionnel de l’ensemble du territoire national.

Excellence Monsieur le Président de la République,
Mesdames et Messieurs en vos rangs et qualités,
Chers collègues,
Distingués invités,

Nous devons nous saisir de ce large spectre de questions avec le vécu d’élus ancrés dans nos territoires et avec l’expertise de nos collègues qui pourront nous apporter les éclairages nécessaires à notre effort commun de réflexion et de propositions. Je sais par expérience que nous ne serons pas d’accord sur tout et tout le temps, que nous aurons souvent des opinions différentes, des débats difficiles mais le débat dans une démocratie n’a de sens que s’il permet de réaliser des accords fécondants au moyen de compromis dynamiques.

En ce qui me concerne, je serai un président ouvert mais déterminé à faire respecter la libre expression de toutes les opinions parce que je reste convaincu que chacun usera de sa liberté dans le respect des règles démocratiques.

Chers collègues,

C’est donc à cet exercice démocratique que je nous convie pour coproduire la décentralisation au service du développement territorial. Cet exercice relève d’un enjeu stratégique autour de notre option irréversible pour la décentralisation que nous devons enrichir et approfondir si nous voulons en assurer la permanence et l’efficience. Mais cet exercice de coproduction ne présenterait pas d’intérêt s’il n’emporte l’adhésion des populations que nous devons intéresser à notre institution et à ses travaux. Aussi, devons-nous avoir l’humilité de partager et de confronter nos analyses et conclusions avec tous les segments de la Nation dans un dialogue ouvert et sincère. C’est cet effort d’ouverture et de dialogue que je vous invite à faire si nous voulons convaincre nos compatriotes que la décentralisation peut être le levier pour changer de paradigme de développement dans un contexte où nous devons mobiliser toutes nos forces pour rendre plus efficace l’action publique. Fondée sur le double impératif de cohérence et de proximité, la décentralisation peut et doit être l’instrument pour résorber les inégalités structurelles et pour impulser un développement territorial équilibré qui serait le moteur de la solidarité entre les Sénégalais.

Pour ma part, je suis convaincu depuis toujours que la décentralisation reste un des axes essentiels de toute stratégie de développement économique et social si nous donnons à nos collectivités locales les ressorts et les ressources nécessaires à leur évolution en pôles de développement local. L’enjeu, c’est de mobiliser et d’engager l’Etat, les collectivités locales et les populations dans un nouveau modèle de développement en fédérant toutes nos identités, toutes nos énergies et toutes nos ressources dans une communauté de destin au service de la Nation sénégalaise.

Excellence Monsieur le Président de la République,
Mesdames et Messieurs en vos rangs et qualités,
Chers collègues,
Distingués invités,

Le monde actuel est traversé par des défis multiples dont les plus marquants sont la crise sécuritaire, la crise migratoire et la crise écologique. La résolution des crises peut s’avérer délicate voire impossible si les collectivités locales ne sont pas associées à leur traitement, s’il n y’a pas une parole locale aux côtés de celle des Etats et celle des organisations internationales. En effet, les collectivités locales doivent être au cœur des réponses à apporter au terrorisme, à la question migratoire et aux dérèglements climatiques parce qu’elles en subissent les conséquences les plus dramatiques.

En évoquant ces questions internationales et le rôle des collectivités locales dans leur traitement, je veux aussi souligner que notre assemblée devra construire des relations avec des institutions qui poursuivent les mêmes missions en Afrique et dans le monde. A cet égard, permettez-moi de saluer la présence de M. Mamadou DIAKITE, Président du Haut-Conseil des Collectivités locales du Mali, qui nous a fait l’amitié de venir assister à cette installation. Il s’agit, dans un esprit de coopération, de développer des relations qui permettront d’échanger et de partager nos bonnes pratiques en matière de décentralisation et de mettre à contribution nos expériences pour améliorer la gouvernance territoriale. Dans l’espace sous régional et régional, le Haut Conseil des Collectivités territoriales doit, de concert avec les institutions similaires des autres pays et des communautés économiques régionales comportant pareille institution, consacrer le rôle que doivent jouer les instances décentralisées dans le processus d’intégration du continent. Nos institutions doivent être des instruments d’intégration complémentaires à ceux mis en œuvre par les exécutifs et les parlements et doivent contribuer à construire l’Afrique à partir de ses territoires.

Excellence Monsieur le Président de la République,
Mesdames et Messieurs en vos rangs et qualités,
Chers collègues,
Distingués invités,

Une fois n’est pas coutume. Je vais conclure par une note plus personnelle. Comme vous le savez, je suis originaire de Nguèniène, commune située dans ce que le Président SENGHOR appelle le « royaume d’enfance ». C’est là-bas, dans mon village natal, que l’école de la République est venue me trouver pour me transmettre le savoir, pour m’apprendre « toutes les façons de lier le bois au bois » pour citer le Chef des Diallobé dans « L’aventure ambigüe » de notre compatriote Cheikh Hamidou KANE à qui je renouvelle mes sentiments affectueux. Comme la plupart d’entre vous, je suis un enfant de la République, cette République dans laquelle l’égalité des chances n’est pas un vain mot, cette République qui a la capacité d’agir sur le destin et de nous tracer une destinée. C’est à cette République que je veux rendre un hommage. Il est évident que je ne peux pas rendre à la République tout ce qu’elle m’a donné mais la servir a toujours été pour moi une vocation, la plus grande fierté de ma vie. Pendant une grande partie de ma vie, j’ai été au service de la République d’abord avec le Président Léopold Sédar SENGHOR etensuite avec lePrésident Abdou DIOUF à qui je tiens à rendre un hommage déférent et à exprimer mon infinie gratitude, tant ils ont compté dans ma carrière au service de l’Etat. Aujourd’hui, Monsieur le Président de la République, vous me donnez une belle occasion d’être au service de la République, à la tête d’une institution constitutionnelle, pour lui témoigner ma reconnaissance et pour, je l’espère, transmettre aux générations présentes et futures la confiance qu’en toutes circonstances, nous devons à la République, à ses valeurs et à ses institutions.
Je vous remercie de votre aimable attention./-

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