Le président Jammeh va-t-il finalement faire arrêter la coupe abusive du bois de la forêt casamançaise ? Sa mesure récente d’interdire le trafic du bois dans son pays, a fini de bloquer les braconniers. Et cela au grand bonheur des populations. Mais le Président Gambien va tenir, fasse aux ténors de cette Mafia ? Le Sénégal va-t-il tirer la leçon de son échec de protéger ses ressources ? Pour l’instant c’est l’autoglorification de certaines autorités qui est constatée.
Une pause est observée dans la coupe abusive du bois au sud du pays. Les braconniers sont partis. Et pour cause, le Président Gambien, Yaya Jammeh, a interdit chez lui le commerce du bois. Depuis quelques jours, les jeunes qui étaient dans la forêt comme manœuvres sont sortis et tentent de se reconvertir comme ouvriers agricoles. Une pause appréciée autrement chez les forestiers.
Du côté des services des eaux et forêts on jubile et tente de justifier cela comme leur victoire. En effet, dans un entretien avec la presse, le colonel Alé Seck indique : «Aujourd’hui, je peux affirmer qu’on a maîtrisé la situation de la coupe abusive de bois au niveau de la frontière avec la Gambie. D’après les informations que nous avons reçues surtout avec la caravane que nous avons effectuée avec l’association SOS Environnement, mise en place par les jeunes de Kolda, on a constaté de visu l’arrêt des coupes». Avant de poursuivre : «Cela a été confirmé par mes éléments sur le terrain, dans le département de Médina Yoro Foula. Aujourd’hui, je pense qu’il n’y a plus aucun coupeur dans la forêt le long de la frontière».
Pour le patron de l’administration forestière, ce résultat est le fruit des actions combinées menées par les Forces de Défense et de Sécurité qui ont permis de saisir des quantités importantes de bois et de matériel de coupe.
Plusieurs centaines de charrettes de cheveux et autres ânes, sont confiés chez des notables dans les villages par les eaux et forêts. Aujourd’hui l’urgence est de trouver une autorisation pour vendre ce matériel saisi au lieu de les détruire.
En outre des voleurs envoyés par les propriétaires des cheveux saisis sévissent et la lenteur administrative pour régler cette situation risque de créer d’autres conflits.
Abdou Diao