Promulgué par le président Abdoulaye Wade le 28 mai 2010, la loi sur la parité peine toujours à être effective dans le cadre de son application.
La parité au Sénégal a favorisé l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats et aux fonctions électives conformément à l’article 1 et 2, qui stipulent que les listes des candidatures doivent être conformes aux dispositions sous peine d’irrecevabilité.
Il faut accorder que sous la douzième législature, le nombre de femmes parlementaires est passé de 27 à 64 sur 150 députés qui siègent à l’assemblée nationale.
Au niveau des collectivités locales, on note toujours un blocage avec seulement 13 femmes maires sur un total de 600 maires à travers le Sénégal et le collectif des femmes parlementaires fustige qu’aucune d’entre elles soit édile d’une quelconque ville.
Pour Fatou Sow Sarr directrice du laboratoire genre à l’IFAN, à travers la parité, le Sénégal s’est réveillé avec une nouvelle conscience mais que les limites relatives à cette loi sont liées au niveau de conscience et d’engagement des femmes et de leur poids dans leurs partis respectifs.
Pour la sociologue de formation, sans la loi sur la parité, beaucoup de femmes ne seraient jamais élues députés, elle a aussi insisté sur l’importance que les femmes soient majoritaires dans le secteur informel qui contribue pour 40% de notre PIB.
M.G.Baldé