Cinq villageois ont été tués et deux autres blessés dans une attaque menée vendredi soir par le groupe islamiste nigérian Boko Haram dans la région de Diffa (sud-est du Niger), selon Dan Dano Mahaman Laouali, le gouverneur de cette région frontalière du Nigeria.
Il s’agit de la première attaque dans l’Est depuis début juin lorsque Boko Haram avait lancé une offensive d’envergure avant d’être repoussé par un déploiement de forces militaires. Les assaillants, dont le nombre restait indéterminé, ont mené « l’attaque aux environs de 22H (23H en Belgique) » et « pris la fuite vers le Nigeria » en traversant la rivière Komadougou Yobé qui marque la frontière, selon une source sécuritaire. Avant de se retirer, ils « ont incendié de nombreuses cases », a indiqué à l’AFP un résident de Toumour. Ce raid de Boko Haram intervient trois mois après l’attaque massive menée le 3 juin contre des positions de l’armée nigérienne à Bosso, près de la frontière du Nigeria, dans laquelle 26 soldats ont été tués, selon un bilan officiel de Niamey. Plusieurs civils avaient également été tués sans que l’on en connaisse le nombre exact. Le groupe islamiste avait également tué des gendarmes quelques jours plus tard à Nguagam prés d’un site de personnes déplacées. Depuis février 2015, Boko Haram mène des attaques autour de Diffa, région frontalière du nord-est du Nigeria, fief des insurgés islamistes. La région de Diffa abrite plus de 300.000 réfugiés et déplacés, dont des milliers vivent aux dépens d’une population locale déjà très pauvre, selon l’ONU qui demande à la communauté internationale d’accroître son soutien financier pour leur venir en aide. (Belga)