jeudi, mars 28, 2024

Va-t-on vers un partage de la Syrie? Les Kurdes ont proclamé une région fédérale dans le nord du pays

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Des dizaines de factions rebelles ont publié vendredi un communiqué critiquant vivement la proclamation par les Kurdes de Syrie d’une région fédérale dans le nord du pays en guerre.

« Nous rejetons catégoriquement la déclaration (…) concernant la région fédérale ou autonome dans le nord de la Syrie et nous la considérons comme une étape dangereuse visant à diviser la Syrie », affirme le texte signé par quelque 70 factions rebelles et diffusé en ligne.

« L’unité du peuple et du territoire syriens, et notre rejet de tout plan de partition (…) constituent une ligne rouge », souligne-t-il.

Jeudi, les Kurdes de Syrie et leurs alliés ont proclamé un « système fédéral » unissant les zones sous leur contrôle dans le nord du pays, un modèle qu’ils espèrent voir s’appliquer à l’ensemble du territoire dans la période post-guerre.

Mais cette initiative inédite, qui s’apparente à une autonomie de facto, a été immédiatement rejetée par le régime de Bachar al-Assad et l’opposition, qui négocient à Genève pour tenter de mettre fin à cinq ans de conflit.

Vendredi, les groupes rebelles ont menacé d’utiliser « toute la force politique et militaire » à leur disposition pour combattre le projet kurde.

« Plusieurs groupes ont profité de la révolution du peuple syrien et de leurs sacrifices (…) pour mettre en place des entités ethniques, nationalistes et sectaires », ont déploré les rebelles.

Ils ont comparé la déclaration kurde à la volonté du groupe jihadiste Etat islamique (EI) d’instaurer un « califat » autoproclamé dans le territoire sous son contrôle en Syrie et en Irak.

Parmi les signataires du communiqué figurent notamment le puissant groupe Jaich al-Islam (l’Armée de l’islam) ainsi que Jabha Chamiya (le Front du Levant).

Les Kurdes contrôlent plus de 10% du territoire syrien et les trois-quarts de sa frontière avec la Turquie, et les Unités de protection du peuple (YPG) sont considérées comme l’une des forces les plus actives dans la lutte anti-EI.

Ils sont toutefois tenus à l’écart des pourparlers de paix indirects qui se tiennent actuellement à Genève sous l’égide de l’ONU, notamment en raison de l’opposition farouche de la Turquie, qui considère leur parti, le PYD, comme « terroriste » et craint les répercussions au niveau de sa propre communauté kurde.

L’annonce de jeudi a été faite à Rmeilane (nord-est) lors d’une réunion de plus de 150 représentants de partis kurdes, arabes et assyriens.

Source: RTLInternational

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