mercredi, mai 14, 2025

Disneyland: Un à avec deux pistolets et un coran…

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Jeudi 28 janvier, 13h00, ce restaurateur du XIVe arrondissement se présente, en compagnie d’une jeune femme, à l’entrée de l’hôtel New York, situé à proximité d’une galerie commerçante prisée des touristes qui visitent le parc d’attractions, situé à l’est de Paris. Alors qu’ils passent son bagage au rayon X, les vigiles découvrent deux pistolets 7,65 mm chargés, des munitions et un coran. La police est appelée, et l’hôtel, qui accueille ce jour-là un congrès de médecins urgentistes, évacué.
Les enquêteurs écartent rapidement la piste terroriste. Mais la présence d’un coran traduit en français dans le sac du prévenu, sa conversion à l’islam il y a une dizaine d’années, les tampons attestant de séjours en Algérie et en Turquie sur son passeport, conjugués au lieu des faits – Disneyland, premier site touristique privé en Europe avec 14,8 millions de visiteurs en 2015 – suscitent le trouble.
Le jeune homme est finalement mis en examen pour détention et transport d’armes, puis placé en détention. Le tribunal de Meaux, qui le jugeait hier mardi en comparution immédiate, n’a pas suivi le parquet, qui avait requis 15 mois de prison, dont neuf avec sursis.
Des explications qui tiennent la route
Penaud, le prévenu, cheveux mi-longs ramassés en chignon et rasés sur le côté, barbe courte, a livré au tribunal pour seule explication le fait de « pas avoir réfléchi ». En plein déménagement pour se rapprocher de son fils de 3 ans qui vit à Orléans avec sa mère (dont il est séparé), il a expliqué avoir acheté une première arme pour « se défendre » après une agression. Puis une deuxième, après les attentats, « pour pouvoir faire face en cas d’événements comme ceux du 13 novembre » sur la terrasse de son établissement.
Pourquoi avoir tenté de pénétrer dans l’hôtel avec ces armes, alors qu’il s’apprêtait à passer deux jours à Disneyland avec une jeune femme qu’il tentait de séduire ? « Je ne pouvais plus les laisser chez moi, ni au café ». « Je ne pensais pas qu’il y aurait autant de détection. Quand j’ai vu les quatre agents de sécurité, je n’ai pas osé faire demi-tour », a-t-il répondu aux juges. La veille, a-t-il argumenté, il s’était rendu dans un grand hôtel du XIIIe arrondissement « dans les mêmes conditions » et « ça s’était bien passé ». « Je n’ai pas réfléchi ».
La présidente s’interroge: Pourquoi ne pas avoir placé les armes dans « un trou dans les bois »? Dans le coffre de la voiture? « Je ne sais pas », poursuit le prévenu, décrit comme un « garçon au grand coeur » par sa compagne, « un peu mythomane », selon le portrait brossé par la présidente du tribunal. « Ça a été un mal pour un bien, l’acquisition de ces armes avait été une erreur », conclut-il.
Il encourait 5 ans de prison pour avoir fait rimer Disneyland avec terrorisme
« La peur faite aux équipes de l’hôtel, l’évacuation de l’établissement : vous ne pouvez pas ne pas avoir pensé au barouf que ça allait faire. C’est catastrophique ce que vous avez fait là », lui a répliqué l’avocat de Disneyland, Xavier Autain, qui demandera des dommages et intérêts. Selon lui, le « préjudice est énorme pour l’image » du parc de loisirs: « Les gens vont désormais se dire : Disneyland, c’est le terrorisme ».
Ce dernier n’a pas souhaité commenter le jugement prononcé par le tribunal de Meaux. Pour Samir Idir, avocat du prévenu, les juges ont été « sages ». « Ils ont compris que le cocktail terrorisme-coran n’avait pas de place dans ce dossier », a-t-il estimé. Le prévenu encourait une peine de cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende.

Source: RTLInternational

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