mardi, avril 29, 2025

Ebola: en quoi consiste le contrôle des passagers en France venus de la Guinée-Conakry

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« Nous étions sur la passerelle en file indienne, des médecins prenaient notre température à distance. On est agréablement surpris, c’est allé très vite », relate Souhaib Bangoura, 35 ans. Comme lui, les 150 à 200 passagers du vol Air France quotidien depuis la capitale guinéenne ont été les premiers à passer, à leur arrivée à 05H55, les contrôles sanitaires sur le sol français. Sur cette passerelle, dès leur sortie de l’avion, les passagers sont pris en charge par une équipe composée d’un médecin et de trois personnes de l’équipe médicale de l’aéroport ou de la Croix-Rouge et de la Protection civile qui apportent leur appui. Munis d’un « thermoflash », un thermomètre laser, ces personnes prennent à distance la température frontale de chaque voyageur. « En dessous de 38, on laisse partir les gens. Au-dessus de 38, la personne est isolée et prise en charge », a expliqué le docteur Philippe Bargain, qui dirige le service médical d’urgence de Roissy. Les passagers reçoivent en outre dans l’avion un questionnaire de traçabilité destiné à permettre de les retrouver si on a besoin de les contacter ultérieurement.

Déjà un cas suspect détecté

Une passagère d’une quarantaine d’années, présentant de la fièvre, a été prise en charge par les équipes de l’hôpital parisien Bichat, a-t-on appris de source proche du dossier. « Elle était au-delà de 38°C, mais après sa température est descendue », a toutefois assuré cette source. « Une heure après sa sortie de l’avion, elle n’avait plus que 37,5°C. Elle n’avait ni vomissements, ni diarrhée. »

Déjà en vigueur dans d’autres pays

Le dépistage à l’arrivée, déjà en vigueur en Grande-Bretagne et dans plusieurs aéroports américains, est uniquement mis en place pour ce vol en France, seule liaison directe depuis un pays touché. Aucun contrôle n’est prévu sur les passagers venant de pays à risques ayant effectué des correspondances. Vendredi soir, des syndicats d’hôtesses et stewards d’Air France ont eux réclamé la fermeture de la desserte de Conakry, exprimant leur crainte d’un « risque grave de propagation de l’épidémie ».

La France a plus peur de l’épidémie qu’en Afrique

« La population française commence à avoir peur, c’est normal de les rassurer », a estimé à Roissy Ibrahima Sylla, ex-diplomate venu rendre visite à sa famille en France. Il retournera en Guinée dans dix jours « sans inquiétude ». « Je flippais beaucoup avant de partir, mais, sur place, j’étais rassuré car les gens prennent la mesure de l’épidémie », a raconté Souhaib Bangoura. « Je prenais ma température avant d’entrer dans un bureau et je me lavais les mains avec une solution chlorée. » Selon Barry Abdoulaye, en Guinée, « Ebola occupe les conversations, mais la vie est normale ». Ce trentenaire, tenant le flacon de solution hydro-alcoolique qui lui avait été remis à l’atterrissage, a toutefois reconnu avoir « réduit son séjour » de deux jours, « vu tout ce que les médias internationaux commençaient à dire ». « Les gens ont plus peur d’Ebola en France qu’en Guinée », a lancé Sow Souleymane, expliquant avoir passé quatre contrôles sanitaires à son départ de Conakry.

Sur 350 signalements, 15 cas suspects et zéro contaminés en France

Dans la soirée, un autre cas suspect a été signalé dans le Val-d’Oise: « une femme qui présentait des symptômes, douleurs abdominales et fièvre », a déclaré sur i-Télé le sous-préfet d’Argenteuil Yves Rousset. Selon lui, cette femme « a été mise à l’isolement » à l’hôpital militaire Bégin en région parisienne, pour des analyses dont il ne disposait pas encore des résultats samedi soir. Sur plus de 350 « signalements » de personnes revenant des pays touchés en Afrique, une quinzaine de cas ont été considérés comme « possibles » depuis juin. Le ministère de la Santé a réitéré samedi qu’il « informerait immédiatement la population » si un premier cas devait être confirmé en France.

Source: RTLInternational

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