Une manifestation pour la gratuité des transports publics au Brésil, mouvement à l’origine d’une fronde sociale massive il y a un an, a débouché jeudi soir sur des affrontements sporadiques entre jeunes radicaux et forces de l’ordre, a-t-on appris de sources concordantes.
La manifestation avait réuni dans l’après-midi quelque 1300 personnes dans la zone ouest de Sao Paulo en marge du match Uruguay-Angleterre (2-1) et s’était globalement déroulée dans le calme, selon un journaliste de l’AFP. Une autre manifestation spontanée a eu lieu à Rio.
Mais en début de soirée, un groupe de manifestants masqués a lancé des fusées de feux d’artifice vers les forces de police, qui ont répliqué avec des grenades lacrymogènes.
Ce groupe a notamment détruit quatre voitures de luxe chez un concessionnaire automobile, mis le feu à des poubelles et bloqué une route pendant plus d’une heure, selon le site d’informations G1 de Globo.
Auparavant, les manifestants avaient scandé « Hey Fifa, baisse les tarifs » et brandi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Du pain oui, du cirque non! ».
« C’est une manifestation pour célébrer le premier anniversaire de notre descente dans les rues. Nous allons faire une fête sur la Marginal Pinheiros », une voie d’accès à Sao Paulo, avait alors déclaré à l’AFP une militante du mouvement « Passe livre », Monique Felix, 23 ans.
« Cela a à voir aussi avec le Mondial. Ce pays privilégie les investissements pour la Coupe et non pas pour améliorer la vie des citoyens », a-t-elle dit.
Sur le trajet de la marche, quelques manifestants avaient jeté des pierres contre des agences bancaires, brisant notamment une vitre d’une sucursalle du City Bank, mais la police n’était alors pas intervenue.
Le Brésil a été secoué il y a un an, en pleine Coupe des confédérations, par une fronde sociale historique contre les 11 milliards de fonds publics engloutis dans l’organisation du Mondial-2014 aux dépens de l’amélioration des services publics.
Depuis, les manifestations ont perdu en intensité mais se sont radicalisées, notamment sous l’action des anarchistes du groupe Black Bloc.
Depuis le coup d’envoi du Mondial, il y a une semaine, des rassemblements ont été organisés dans la plupart les villes où se disputaient des matches, mais n’ont rassemblé que 200 personnes en moyenne dans ce pays de 200 millions d’habitants.
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