jeudi, mars 28, 2024

Le Budget Consolidé d’Investissement (BCI): une affaire « d’initiés » !

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Les différents acteurs de la société civile se sont retrouvés pour une journée d’échange sur la question du budget consolidé d’investissement. Ce concept maitrisé simplement par des initiés de l’économie et des finances, reste le symbole de la méconnaissance des politiques publiques par les citoyens pour qui elles sont définies et mise en œuvre. Le BCI n’est connu que de rares « initiés » : agents du Ministère de l’économie et des finances, responsables du secteur éducation et santé, Présidents de communauté rurale ayant bénéficié du mécanisme. La totale ignorance de la société civile du BCI est remarquable. Quant au secteur privé on note une grande confusion des sources de financement des différents projets de l’état et la méconnaissance des procédures. Une bonne part des élus locaux ignore les critères d’éligibilité au BCI.

Pour ceux qui connaissent le BCI, il se justifie en général pour accompagner la décentralisation par un transfert adéquat de ressources et la responsabilisation des collectivités locales en matière de réalisation d’infrastructures.

Ceci a été confirmé par une enquête menée par le comité régional de suivi des politiques économiques et sociales sous l’égide de l’ONG FODDE. Une enquête sur le BCI décentralisé dans la région de Kolda entre janvier et mars 2014. Les résultats sont sans surprise ainsi Sur 7 PCR et Maires interrogés 5 connaissent le BCI décentralisé, 1 en a entendu parler, 1 ne connaît pas.

Durant cette rencontre aussi le cas de la construction d’infrastructures à travers le BCI a été décrié par les participants. Une fois les marchés attribués, les élus locaux ont l’impression que la maîtrise d’ouvrage leur échappe au point qu’ils n’ont plus aucune emprise sur le suivi. La conséquence c’est le nombre élevé de cas de malfaçons et d’infrastructures inachevées.

La mise en œuvre du BCI décentralisé a-t-elle réussi a changer les choses? Le bilan est mitigé car seuls les responsables du trésor sont au fait des dossiers. Il arrive avec l’unicité de caisse que de l’argent d’un autre programme soit utilisé pour le BCI, selon les PCR des collectivités locales qui en ont bénéficié. Les réalisations ont été principalement des postes de santé, salles de classes et en alphabétisation.

A Kolda plusieurs salles de classes sont des chantiers éternels financés par le BCI avec des entrepreneurs souvent invisibles sur le terrain. Cela sans aucun suivi. Le lycée de Vélingara en est l’exemple achevé.

Abdou Diao

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