dimanche, mai 4, 2025

Les universités publiques sénégalaises sont devenues des théâtres de violences

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Le non paiement à temps des bourses d’étudiants de l’année académique a toujours été à l’origine de la perturbation du bon fonctionnement des universités publiques sénégalaises. En effet, il a été toujours question pour les étudiants d’observer un arrêt des cours total pour exiger le paiement des bourses, occasionnant parfois des échauffourées avec son lot de dégâts.

En effet, l’affrontement ayant opposé hier jeudi les étudiants de l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint Louis aux forces de l’ordre s’est soldé par quatre blessés. Au même moment les étudiants de Bambey menacent de descendre dans la rue pour exiger également le paiement de leurs bourses.

Décidément les universités publiques sénégalaises sont devenues des théâtres de violences en dépit des mesures prises par le Conseil présidentiel consécutif aux Concertations nationales sur l’avenir de l’Enseignement supérieur (Cnaes) censées apporter une accalmie dans l’espace universitaire. Les événements survenus hier jeudi à l’Université Gaston Berger de Saint Louis où une série de violences a été notée suite aux affrontements entre étudiants qui réclament le paiement des bourses et les forces de l’ordre, illustrent parfaitement cette situation très regrettable. La raison évoquée par les concernés c’est qu’ils comprennent pas pourquoi les étudiants en 1ère année n’ont toujours pas perçu leurs bourses et que leurs frères ainés de cycle supérieur (2ème année) continuent toujours à percevoir 18 000FCfa en lieu et place de 36 000FCfa. C’est-à-dire la bourse entière.

Une situation qui a poussé les étudiants en battant le macadam pour exiger le paiement des bourses à faire face à la police. Un face-à-face qui s’est soldé par trois blessés du côté des policiers et un professeur de la faculté de Sociologie.

Les étudiants de l’Université Alioune Diop de Bambey eux également avaient décidé de descendre dans les rues dès ce jeudi pour exiger le respect, par l’Etat, des engagements pris dans le cadre du protocole d’accord signé le 10 janvier 2014 avec le ministre de l’Enseignement supérieur.

Le département de Mary Teuw Niane et le Collectif de la Coordination des étudiants du Sénégal, avait, rappelons-le, signé un protocole d’accord par lequel les autorités s’engagent à payer les étudiants qui sont assurés de conserver leurs bourses d’études et qui ont souscrit aux formalités d’inscription pour l’année en cours. Une mesure qui n’a eu qu’un effet d’annonce car, les étudiants de la faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie et d’autres facultés, qui avaient débuté les cours depuis l’année académique (octobre), n’avaient toujours pas perçu leurs bourses. Las d’attendre, ils ont décidé ainsi de ne plus faire cours jusqu’à nouvel ordre.

Estimant que les conclusions du protocole ont été foulées au pied par les autorités, les étudiants de Bambey estiment que le nœud du problème se trouve dans la volonté de l’Etat de verser dans le dilatoire jusqu’à la fin de l’année.

Une situation qui met les étudiants dans des conditions d’études extrêmement difficile. Ils n’arrivent pas à payer le ticket de restaurant, leur transport et de quoi faire la photocopie pour certains cours.

Ibrahima Baldé  (sudonline.sn)

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