Léopold Diouf, ambassadeur du Sénégal à Conakry a indiqué à iGFM, au cours d’une rencontre jeudi à la chancellerie sénégalaise que la situation de Ebola n’est pas alarmante dans la capitale guinéenne et que les autorités centrales ont pris des mesures pour circonscrire l’évolution du virus.
A l’ambassade du Sénégal à Conakry, on dédramatise et demande à mesurer les propos afin de ne pas causer du tort à la Guinée. L’ambassadeur sénégalais confirme la « mise en place d’un dispositif » pour faire face au virus et la « maîtrise » de son évolution. Quatre cas de fièvre hémorragique détectés à Conakry ont été mis en quarantaine au centre de traitement du CHU de Donka, selon le colonel Rémy Lamah qui s’est exprimé au cours d’un point de presse. Selon le ministre guinéen de la Santé, quatre membres d’une même famille qui ont « perdu leur grand frère depuis le 18 mars » se sont rendus à leur village à Dinguiraye avec la dépouille pour l’y enterrer. « Après leur retour, il y a un des convoyeurs qui a développé les mêmes signes que les symptômes de la fièvre hémorragique. Donc, il s’est rendu à Conakry pour une consultation. Arrivé-là, à l’interrogatoire, il a déclaré ses signes, tout de suite les médecins ont notifié un cas de fièvre hémorragique », a dit le ministre. « A l’instant où je vous parle, ils (les quatre cas) sont déjà isolés au niveau du centre là pour le suivi pendant 21 jours », a-t-il précisé à la presse, soulignant que ces malades « n’ont pas encore développé la maladie ».
Les médecins ont reçus en consultation ces malades ont été « également » mis en « observation à l’hôpital Kipé dans une cabine pour un suivi pendant 21 jours », a encore dit le colonel Rémy Lamah, soulignant qu’une équipe médicale s’est rendue à Gbessia-Port, dans la famille d’habitation des 4 patients testés positifs où ils ont procédé à la désinfection de leur logement et de la population.
Une autre équipe devait « bouger » jeudi pour se rendre au village où l’enterrement a eu lieu, à Dinguiraye.
Selon le ministre guinéen de la Santé « personne ne doit bouger » du village. « Les villageois sont en place jusqu’à l’arrivée de la mission. Ce ne sont pas des cas éparpillés un peu partout, il s’agit d’une seule famille pour le moment », a-t-il affirmé.
Charles FAYE
(Envoyé spécial iGFM )