dimanche, mai 12, 2024

Mendicité: près de 53% des enfants seraient dans les rues

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Entièrement financée à hauteur de 25 millions FCFA par le Millenium challenge account (Mca-Sénégal), l’étude-pilote sur la cartographie des daaras dans la région de Dakar a livré ses secrets.

L’atelier de partage consacré à ce sujet hier et initié par le ministère de la Justice nous apprend que la région compte ainsi 1006 daaras pour un effectif compris entre 57 000 et 60 000 apprenants, dont 55% sont des garçons. Mais aussi, que plus de 53% d’entre eux se livrent à la mendicité pendant 5h par jour. Sous la conduite du sociologue-consultant Mamadou Wane, les résultats de la première étude d’établissement de la cartographie des daaras dans la région de Dakar ont été présentés hier, au cours d’un atelier de partage initié par le ministère de la Justice. A partir de la compilation d’une base de données et de la méthode boule de neige, souligne M. Wane, sur la base de 200 daaras tirés, il a été recensé 1006 daaras dans la région de Dakar pour un effectif compris entre 57 000 et 60 000 apprenants, dont plus de 55% sont des garçons. L’étude enseigne également qu’à côté des daaras traditionnels qui constituent encore le modèle dominant, il y a de nouvelles alternatives d’écoles franco-arabes et de daaras modernes. La seconde tendance, poursuit le document, est que la mendicité des enfants est en train de s’installer durablement. Ainsi, plus de 53% des enfants trouvés dans les daaras pratiquent la mendicité entre 13 et 17h. Le texte relève aussi des situations paradoxales parce que l’école coranique qui constituait la première offre d’éducation de la société sénégalaise connaît une mutation qui s’est opérée avec la colonisation et le développement de l’économie marchande. Selon le sociologue, la mobilité des enfants et des marabouts a fait que les écoles coraniques se sont retrouvées hors de leurs foyers originels pour s’installer dans les villes par l’entrée de Saint-Louis et Dakar principalement. La pratique de la mendicité faisait partie des modalités de socialisation des enfants, explique-t-il, mais elle est devenue maintenant une modalité de leur exploitation. Considérant que tous les daaras ne sont pas concernés par ce phénomène, Mamadou Wane déplore : « Il est inacceptable que la première institution d’éducation soit victime d’une telle marginalisation.

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